Livres Hebdo, qui publie dans son numéro du vendredi 1^er juillet 2016 son dossier annuel sur la rentrée littéraire, a répertorié 560 romans et recueils de nouvelles français et étrangers traduits annoncés par les éditeurs pour la rentrée littéraire 2016, entre la mi-août et fin octobre.
 
D’après les données établies par Livres Hebdo avec la base electre.com, cette rentrée sera ainsi plus compacte que la précédente, puisque 589 romans et recueils de nouvelles avaient été publiés à la rentrée 2015.
 
La baisse ne touche que le domaine français, avec cette année 363 nouveaux romans français, contre 393 un an plus tôt (- 7,6%). Cependant, la rentrée littéraire 2016 conserve sa fonction de découverte puisque le nombre de premiers romans reste quasiment stable avec 66 titres (près d’un roman français sur cinq), contre 68 à la rentrée 2015.
 
Le domaine étranger, qui avait enregistré une baisse de production à la dernière rentrée, retrouve en revanche une stabilité, avec 197 nouveaux romans traduits, contre 196 un an plus tôt.
 
Nombreux transferts

Le dossier de Livres Hebdo fait par ailleurs ressortir l’impact des attentats de  2015 sur la création littéraire, puisque nombre des romans français de l’automne se font l’écho du choc et des questions qu’ils engendrent, une tendance qui se superpose à la vague toujours vivace de l’exofiction, grande tendance des deux rentrées précédentes.
 
Il souligne aussi parmi les auteurs un important phénomène de chaises musicales entre plusieurs grandes maisons littéraires, conséquence du remodelage du paysage éditorial survenu il y a trois ans. On compte une vingtaine de transferts pour le seul domaine français.
 
Parmi les nouveaux romans programmés à la rentrée 2016, ceux de Philippe Forest, Jean-Paul Dubois, Laurent Mauvignier, Amélie Nothomb, François Bégaudeau, Yasmina Khadra, Laurent Gaudé, Yasmina Reza, Karine Tuil, Christophe Donner ou encore Régis Jauffret sont particulièrement attendus, de même que, en fiction étrangère, ceux de Jim Harrison, David Vann, Salman Rushdie, Amos Oz ou Donald Ray Pollock.