Le chiffre d'affaires du groupe au premier semestre 2014 - 1,639 milliard d'euros - est inférieur à celui enregistré lors du premier semestre 2013 (-1,8% mais -1,1% à périmètre comparable et taux de change constant). Certes, la baisse est moins importante qu'en 2013, mais le deuxième trimestre n'a pas été meilleur que le premier. La Fnac indique que "la consommation des ménages est restée atone en France" et "la reprise économique est lente dans la Péninsule Ibérique, en particulier en Espagne."
Pourtant, le marché français a connu une croissance de 0,8% au deuxième trimestre, après une baisse de 0,7% au premier trimestre. Sur l'ensemble du semestre, le marché français est stable. Ce sont les marchés internationaux - Brésil (avec un effet coupe du monde notable), Belgique, Suisse, Espagne... - qui freinent la relance.
Le P-DG Alexandre Bompart a déclaré dans le communiqué que "les résultats enregistrés au premier semestre confirment la progression générale de l'entreprise dans des marchés fortement promotionnels et toujours en décroissance." Il note qu'après plusieurs années de baisse, le marché français revient enfin dans le positif, soulignant le succès du modèle omnicanal (ventes internet liées à un magasin).
Pertes un peu plus importantes mais trésorerie en hausse
La Fnac indique par ailleurs que les nouvelles familles de produits et les nouveaux formats de magasins commencent à porter leurs fruits. Ainsi les nouvelles familles (notamment la téléphonie, la papeterie, les objets connectés) ont représenté 10,1% du C.A. total au deuxième trimestre contre 8,2% au premier.
Cela n'a pas empêché le résultat net de s'aggraver en affichant une perte de 37 millions d'euros au premier semestre 2014 contre une perte de 30,6 millions d'euros au premier semestre 2013. Dans le même temps, la trésorerie nette du groupe progresse de 54,2% en s'établissant aujourd'hui à 196 millions d'euros.
La Fnac évoque donc pudiquement une "amélioration graduelle de la performance des ventes du groupe engagée fin 2013 et le renforcement de son profil financier". Pour le second semestre, le groupe estime que "les conditions du marché devraient rester inchangées sur le reste de l'année", confimant par là-même la montée en puissance de son plan de transformation du modèle commercial et sa politique d'économies de coûts et d'efficacité des organisations.
Le groupe Fnac comptait au 30 juin 177 magasins et franchisés dans le monde, dont 108 en France.