Avant de devenir traducteur en 1988, avec La tendresse sur la peau d’Edmund White publié chez Bourgois, Bernard Hoepffner avait été restaurateur d’objets d’Extrême-Orient en Angleterre, puis agriculteur aux Canaries. Passionné par les littératures anglaise et américaine découvertes pendant son adolescence, l’homme est un lecteur curieux et insatiable d’auteurs et de textes audacieux. "Je suis amoureux de la langue anglaise, entièrement, complètement" affirmait-il sur France Culture en 2014 dans l’émission CulturesMonde.
Un traducteur engagé et prolifique
L’œuvre de traduction de Bernard Hoepffner est considérable et concerne aussi bien des textes fondamentaux des littératures américaine et anglo-saxonne – telles Les aventures de Tom Sawyer (2008) et celles d’Huckleberry Finn (2013) de Mark Twain qu’il traduit chez Tristram ou Ulysse de James Joyce (Gallimard, 2004) – que des auteurs contemporains. Parmi ses plus récentes traductions figurent notamment les auteurs dont il a traduit plusieurs ouvrages comme Gabriel Josipovici (Infini: l’histoire d’un moment, Quidam, 2016), David Grand (Mount Terminus, Seuil, 2016), Gilbert Sorrentino (L’abîme de l’illusion humaine, Cent pages, 2015) et Martin Amis (La veuve enceinte, Gallimard, 2013).
Engagé pour faire reconnaître les qualités de la profession, Bernard Hoepffner a présidé l’Atlas, l’association pour la promotion de la traduction littéraire, de 2013 à 2015, avant d’en être le vice-président. Les membres de l’association et ses proches lui rendront hommage à la Maison de la Poésie à Paris, mercredi 7 juin à 19h30.