L’objectif est de « sauvegarder le métier et améliorer les conditions de création de tous les auteurs : protection sociale, rémunération, renforcement du droit d’auteur, encadrement par le code du travail, rééquilibrage du rapport auteur/éditeur… », ajoute le texte. « Depuis plusieurs années, les organisations d’auteurs tirent la sonnette d’alarme : la situation des auteurs du livre se dégrade en France. Les études se multiplient, montrant qu’entre 41% et 53% des professionnels gagnent moins que le SMIC et que leurs revenus continuent de baisser, en particulier pour les plus jeunes. Lors des États Généraux du Livre, les incompréhensions entre les auteurs et les pouvoirs publics sont devenues évidentes », regrettent les fondateurs de la Ligue.
Sauver un métier
« Il est urgent de construire les changements qui permettront de sauver un métier en grand danger. La création d’un livre peut se faire avec des investissements limités, ce qui permet de prendre beaucoup de risques créatifs. Cela fait de l’édition le laboratoire de recherche et de développement de toutes les autres industries culturelles, audiovisuelles et ludiques plus coûteuses. Rien que pour cela, et parce qu’une économie entière repose sur la richesse de la création littéraire, il est essentiel de protéger ceux qui écrivent, dessinent et traduisent les livres », insiste le communiqué.
Rappelant l’ouverture d’une mission sur l’avenir du statut des auteurs, la Ligue annonce qu’elle proposera « très bientôt sur son site un constat de la situation et différentes hypothèses de statut pour les auteurs, explorant les points positifs et négatifs de chacune » et prévient qu’elle considère que « l’État et les éditeurs seront prêts à s’engager fortement dans une réforme protégeant la création française dans sa diversité ». Elle invite enfin « tous les auteurs et les organisations d’auteurs à la rejoindre pour enfin créer un statut de l’auteur professionnel ».