Les huit jurés du 30
e Prix Jean-Freustié ont distingué, lundi 20 mars, Etienne de Montety pour
L’Amant noir (Gallimard) dans les salons de l’Hôtel Montalembert, Paris (7
e). Le romancier a recueilli la majorité des voix au premier tour face aux deux autres finalistes, Oriane Jeancourt Galignani pour
Hadamar (Grasset) et Tanguy Viel pour
Article 353 du code pénal (Minuit).
Le jury, présidé par Eric Neuhoff, se compose de Charles Dantzig, Jean-Claude Fasquelle, Annick Geille, Henri-Hugues Lejeune, Anthony Palou, Frédéric Vitoux de l'Académie française et Anne Wiazemsky. A partir de l’année prochaine, le journaliste Olivier Mony, collaborateur à
Livres Hebdo, au
Figaro Magazine et à
Sud Ouest rejoindra le jury. De son côté, Jean-Claude Fasquelle assurera la présidence tournante pour deux ans.
Déchiré entre littérature et solitude
Dans
L'Amant noir, le narrateur évoque l'amour qu'il voue à l'opium. De Péra, dans le Riff, au Paris occupé, il a su l'apaiser, atténuer la dureté de sa condition d'homme, et ne l'a jamais abandonné. Pour Eric Neuhoff, il est
"un héros déchu, un soldat sombrant dans la drogue, un fils de famille perdu, déchiré entre littérature et solitude".
Créé en 1987 par l'épouse et les amis de Jean Freustié, le prix Jean-Freustié récompense chaque année un écrivain de langue française pour une œuvre en prose. Il est doté de 20 000 euros. En 2016, c'est le romancier Stéphane Hoffmann qui avait été
couronné pour
Un enfant plein d’angoisse et très sage (Albin Michel).