Le 7 novembre, la bibliothèque universitaire de l’Arsenal, à Toulouse, a rouvert ses portes après s’être métamorphosée en learning center. Fondé sur différentes enquêtes Libqual+, le projet a permis de repenser entièrement l’offre de services et l’aménagement des cinq niveaux de la bibliothèque pour renforcer trois missions fondamentales : être un appui à la réussite des étudiants, accompagner la pédagogie et soutenir la recherche.
Vingt-huit salles de travail collaboratif ont été créées, de même qu’une salle de conférence, deux salles de formation, un espace réservé aux chercheurs et un autre au tutorat, tandis que le numérique a été intégré dans l’ensemble de l’offre. "Nous avons adapté les technologies numériques à la bibliothèque, non le contraire", précise Bruno Van Dooren, directeur du service commun de la documentation de l’université Toulouse-1 Capitole. Les horaires d’ouverture ont été élargis - jusqu’à 22 h en semaine et 20 h le samedi - et adaptés au calendrier universitaire. Ce redéploiement a nécessité une réorganisation en profondeur du travail et la mise en place d’un plan de formation des équipes. "Les agents doivent opérer une véritable mutation, confirme Bruno Van Dooren. On leur demande des capacités pédagogiques accrues, notamment pour mener les séances de formation à la recherche documentaire. Ils doivent être aussi des spécialistes de leur domaine. Auparavant, cette expertise s’appliquait essentiellement à la constitution de collections. Aujourd’hui, elle est aussi indispenssable pour dialoguer sur le même plan avec des enseignants chercheurs spécialistes dans leur discipline, dans la connaissance des bases de données spécialisées. Une bonne maîtrise de l’anglais est également nécessaire car une bonne partie des enseignements se font dans cette langue, et parce que nombre d’étudiants viennent d’Europe du Nord ou d’Angleterre." Des services nouveaux ont été créés, notamment une archive ouverte des publications des chercheurs de l’université.
Cette rénovation, d’un montant global de 5,3 millions d’euros, s’inscrit dans le programme de modernisation des bibliothèques de l’université, entamé en 2014 avec les travaux de la bibliothèque de la Manufacture des tabacs.
Véronique Heurtematte