Retrouvées par nos confrères de Marianne, ces critiques, longues de 2500 et 1000 signes sont signées sous le pseudonyme de Pauline Camille. Ce serait les deux seules que Penelope Fillon aurait écrites pour ce revenu astronomique. En France, un feuillet (1500 signes) est rémunéré autour de 50 à 150€ selon les supports.
La revue des DEUX MONDES porte bien son nom : il y a ceux qui sont payés 129euros le feuillet et ceux qui sont payés 50000euros le feuillet.
— David Foenkinos (@DavidFoenkinos) 27 janvier 2017
La Revue des deux mondes, fondée en 1829, est la propriété de l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière, un proche de François Fillon. Ce mécène culturel (une exposition au musée du quai Branly-Jacques Chirac lui est actuellement consacrée) possède, entre autres le groupe médiatique Webedia (Allociné, Jeuxvideo.com, Terrafemina) et des salles de spectacle.
Voyant le chiffre d’affaires de sa revue baisser, il aurait "demandé à quelques amis et personnalités de réfléchir à son devenir", dont Penelope Fillon, a-t-il expliqué au Monde. Cependant, Michel Crépu, directeur de la publication de la revue à cette époque, a affirmé à L’Obs ne l’avoir "jamais rencontrée", ne lui avoir "jamais parlé" et ne l'avoir "ni jamais vue".
Accusée d’emploi fictif à l’Assemblée nationale
Le Canard enchaîné a accusé, dans son édition du 25 janvier, Penelope Fillon d’avoir été rémunérée en tant qu’attachée parlementaire de son époux ou de son suppléant, Marc Joulaud. Elle aurait reçu jusqu’à 7000€ bruts par mois de 1998 à 2002. Une enveloppe perçue sur les "caisses parlementaires" selon le journal satirique. La pratique n’est pas illégale sauf s’il s’agit d’emplois fictifs. Or, aucun collaborateur de François Fillon n’aurait "jamais travaillé avec elle", assure l'hebdomadaire. L'ancienne membre du CSA Christine Kelly, auteure de la biographie de François Fillon, enrichie et rééditée en janvier par l'Archipel, a affirmé, lors de ses entretiens avec le candidat du parti Les Républicains ou avec son entourage, que "Penelope Fillon ne travaillait pas."
Dès le lendemain, le candidat à l’Elysée a assuré renoncer à la présidentielle "s’il était mis en examen" dans le cadre de l’affaire qui touche son épouse.