La romancière Ronit Matalon, une des figures majeures de la littérature israélienne contemporaine, est décédée jeudi à l'âge de 58 ans des suites d'un cancer, a annoncé le quotidien
Haaretz pour lequel elle avait travaillé plusieurs années.
Le chef de l'Etat israélien Reuven Rivlin a déploré dans un communiqué la disparition d'une "auteure merveilleuse dont la voix originale et déterminée a contribué à la culture israélienne".
Connue sur la scène internationale, quelques uns de ses dix livres (romans, nouvelles, essais, pièce de théâtre, livre jeunesse) ont été traduits dans plusieurs langues dont l'anglais et le français. En France, Le bruit de nos pas, sorti en 2012, avait été publié par Stock dans la collection "Cosmopolite". Il avait reçu le Prix Bernstein en 2009 et le Prix Alberto Benveniste 2013. Actes Sud a édité en 2015 son premiere roman paru en Israël en 1995 , De face sur la photo, dans la collection "Lettres hébraïques". Les deux ont été traduits par Rosie Pinhas-Delpuech.
Son dernier ouvrage, And the Bride closed the Door, est paru l'an dernier chez Keter.
Née en 1959 en Israël dans une famille originaire d'Egypte, elle avait souvent dénoncé dans les médias l'occupation par Israël de la Cisjordanie. Cette universitaire dont l’œuvre est enseignée depuis 2014 dans le cadre du baccalauréat israélien de lettres, se définissait comme "féministe".
Elle avait été la cible de critiques en Israël quand elle avait affirmé vivre "sous un régime d'apartheid", lors d'un entretien en 2016 au quotidien français Le Monde.