Bâtiment emblématique de Nîmes signé par l’architecte Norman Foster, le Carré d’art rouvre ce vendredi 13 avril avec des espaces entièrement remodelés. Si l’architecture de l’édifice inauguré en 1993, et qui rassemble une médiathèque et un centre d’art contemporain, n’a rien perdu de sa modernité, son aménagement intérieur, en revanche, devait impérativement évoluer. Outre l’amélioration du confort thermique et lumineux, les travaux, conduits par l’architecte Luca Lotti, ont eu pour objectif de rationaliser l’organisation des services de la médiathèque en ensembles cohérents.
Celle-ci se déploie désormais sur deux niveaux au lieu de quatre: la section jeunesse reste au 1er étage et gagne 40 m2, tandis que toute l’offre documentaire pour les adultes a été regroupée sur un grand plateau au niveau moins 1. Au rez-de-chaussée, la bibliothèque dispose désormais d’un véritable espace d’accueil qui la rend visible dès l’entrée dans le bâtiment, avec un coin presse, les nouveautés documentaires, des postes de consultation Internet, un bureau d’inscription, des automates pour l’emprunt de documents. "Cet espace montre en condensé toute l’offre de la bibliothèque, explique Michel Etienne, directeur des bibliothèques de Nîmes. Avant, les visiteurs pouvaient venir sans savoir qu’il y a une bibliothèque dans le bâtiment." L’autre grand volet du réaménagement porte sur la place du numérique. Labellisée Bibliothèque numérique de référence (BNR), la médiathèque y accorde une place prépondérante. Deux espaces dédiés au numérique ont été créés, une salle de formation et une autre qui abrite les activités du Labo 2, créée en 2012 autour de la culture numérique et composante essentielle du label BNR. La bibliothèque offre également deux espaces de jeux vidéo, un dans la section jeunesse, l’autre dans la section adulte.
Le passage à la RFID et l’automatisation des opérations de prêt de documents ainsi que le remplacement des banques d’accueil par du mobilier plus léger permettent de fluidifier la circulation des usagers dans tout le bâtiment. Grâce à ces nouveaux espaces, la bibliothèque compte s’ouvrir plus largement aux partenaires extérieurs, aux habitants et développer sa dimension collaborative. "Le public et les associations vont pouvoir s’approprier les espaces, se félicite Michel Etienne. Nous voulons casser les barrières physiques et symboliques."
Véronique Heurtematte