Selon l’enquête annuelle de la société de formation au numérique Vodeclic, portant sur les données 2015, 70 % des 1 000 bibliothèques publiques du panel interrogé proposent des ressources numériques à leurs usagers. La fracture territoriale entre les grandes villes et les petites reste forte : 90 % des établissements des agglomérations de plus de 100 000 habitants proposent ce type d’offre, mais seulement 58 % dans les communes de moins de 10 000 habitants. L’autoformation est la ressource la plus proposée, dans plus de 70 % des établissements sondés. Elle est suivie par la presse en ligne et par les livres et les BD, présents les uns comme les autres dans la moitié des bibliothèques. La communication sur ces ressources est assurée principalement, dans 78 % des cas, par les bibliothécaires directement auprès des usagers ou via des flyers et affiches dans l’établissement, ou encore, dans 74 % des cas, via le site Internet de la bibliothèque. La médiation, essentielle dans le succès de l’offre auprès des lecteurs, reste cependant à améliorer : une bibliothèque sur trois ne dispose pas d’une personne chargée des ressources numériques et seulement 36 % ont une personne dédiée à plein temps. L’impact de ces nouvelles offres demeure limité : 70 % des répondants estiment que moins de 10 % de leurs usagers utilisent les ressources numériques de la bibliothèque. Le taux de satisfaction des bibliothécaires est élevé, avec 92 % se déclarant contents de la qualité commerciale de l’offre. Ils sont en revanche 65 % à la trouver trop chère.

Véronique Heurtematte

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