CLASSEMENT 2013

Les 200 premiers éditeurs français

Les dix principaux groupes. Chiffre d’affaires 2012 en millions d’euros.* Intescia, ex-Reed Business Information, est sorti du périmètre. - Photo © Livres Hebdo 2013.

Les 200 premiers éditeurs français

Symbolisé par l’installation du groupe Madrigall en 3e position, le renforcement de la concentration marque le 17e classement annuel Livres Hebdo de l’édition française. Celui-ci répertorie 216 sociétés affichant pour 2012 un chiffre d’affaires supérieur à un million d’euros. Elles correspondent à 137 groupes et maisons indépendantes cumulant une activité de 6,5 milliards d’euros en France et à l’étranger.

 

J’achète l’article 1.5 €

Par Fabrice Piault
Créé le 28.10.2013 à 12h35 ,
Mis à jour le 09.04.2014 à 17h41

C’est un paysage éditorial plus concentré que révèle le 17e classement Livres Hebdo de l’édition française. Etabli sur la base de l’activité 2012 (voir méthodologie, p. 22), il répertorie au total 216 sociétés, contre 218 un an plus tôt, réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un million d’euros. Elles correspondent à 137 groupes et maisons d’édition indépendantes, soit une de plus que dans le précédent palmarès, mais beaucoup moins que dans nos classements 2011 (150), 2010 (153) et 2009 (166). Surtout, les dix principaux groupes (voir graphique ci-contre) cumulent à eux seuls 77,1 % de l’activité de l’édition française en France et à l’étranger, contre 74,3 % l’an dernier et 74 % en 2011. Pour les 12 principaux, avec Lamy et Panini, la proportion grimpe à 81,5 %.

Répartition du chiffre d’affaires 2012 des éditeurs de notre classement, représentant une activité cumulée de 6,5 milliards d’euros. - Photo © LIVRES HEBDO 2013.

L’installation au 3e rang du groupe Madrigall, qui combine depuis septembre 2012 les forces de Gallimard et de Flammarion, donne une illustration de cette nouvelle étape de la concentration du secteur. Mais celle-ci doit aussi au développement du groupe Delcourt, qui se hisse à la 18e place au lieu de la 20e l’an dernier, ou à la forte croissance interne de maisons comme Play Bac, Codes Rousseau, EDP Sciences, Les Arènes ou encore le groupe L’Archipel, tandis qu’on attend dans le classement 2014 l’impact du rachat de Payot & Rivages par Actes Sud au 1er janvier 2013. Des concentrations se produisent même au sein de grands groupes, comme chez Editis, où Edi 8 a été créé en juillet 2013 pour associer le pôle Plon-Perrin-Presses de la Renaissance au bloc First-Gründ, avec également Tana, racheté au passage.

 

 

Reculs d’activité.

La concentration éditoriale est enfin la résultante d’un resserrement global de l’activité. Au total, les groupes et maisons d’édition indépendantes classés représentent un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros, contre 6,8 milliards d’euros dans le classement 2012 (- 4,1 %). Parmi les éditeurs répertoriés dans le classement Livres Hebdo, seuls quatre sur dix affichent pour 2012 un chiffre d’affaires stable ou en hausse en euros courants. Et les reculs d’activité touchent - une fois n’est pas coutume - des éditeurs de toutes tailles et de toutes catégories.

 

Reflétant les difficultés financières de nombreuses entreprises d’édition, les années 2012 et 2013 ont vu plusieurs maisons changer de mains dans une conjonction de transactions à laquelle on n’avait pas assisté depuis de longues années. Intescia (ex-Reed Business Information) a été repris par des fonds d’investissement ; Club international du livre (ex-Sélection du Reader’s Digest) a été acquis par un groupe espagnol de VPC ; le pôle santé de Wolters Kluwer a été cédé par son propriétaire néerlandais ; Jacques Grancher a été repris par Piktos ; et De Vecchi s’est trouvé revendu par Albin Michel ; entre autres changements.

Si l’on excepte le cas particulier d’Hachette, qui ne réalise qu’un gros tiers de son activité dans l’Hexagone, et dans une moindre mesure de La Martinière, qui dispose de filiales significatives aux Etats-Unis et en Allemagne, l’édition française demeure relativement peu développée à l’international, du moins hors de l’univers francophone. Jusqu’à présent, en dépit de la globalisation croissante de l’édition, la concentration à la française s’est surtout caractérisée par une aspiration à la diversification éditoriale et à la consolidation des principaux éditeurs sur leurs points forts dans l’Hexagone. Le resserrement de leurs marchés incitera-t-il les Français à chercher ailleurs de nouveaux relais de croissance ? <

 

Le classement des éditeurs 2013

Hachette Livre (n° 1)

La branche édition de Lagardère est aussi le 6e éditeur mondial, et même le 3e si l’on ne prend en compte que ses champs d’activité dont la littérature générale (38 %), l’éducation (19 %), l’illustré (15 %), les fascicules (11 %), la référence (4 %) et la distribution (11 %). Hachette Livre déploie dans 25 pays 7 104 salariés et une production annuelle de près de 15 000 titres. Le groupe réalise à l’étranger 64 % de son activité (Amérique du Nord : 22 % ; Royaume-Uni et Australie : 21 % ; Espagne : 10 % ; fascicules et divers : 11 %). En France, le groupe est leader en scolaire, référence et pratique (cuisine, tourisme, santé…). Il est puissant en littérature générale, jeunesse, beaux livres et art, fascicules, avec plusieurs filiales répertoriées plus bas : Hachette Collections (fascicules), Larousse, Hatier, LGF (Le Livre de poche, dont Albin Michel détient 40 % et qui contrôle Audiolib (livres audio)), Harlequin (50 %), Dunod, Lattès, Grasset, Didier, Fayard, Foucher, Albert-René, Calmann-Lévy, Pika, Rageot, Armand Colin, Hazan, Stock, Les 2 Terres. A l’étranger, Hachette est numéro un en Grande-Bretagne, Australie et Nouvelle-Zélande dans l’édition généraliste (hors technique et professionnel) via Hachette UK (Hodder Headline, Octopus, Orion, Little, Brown UK, Hachette Children’s Books). Aux Etats-Unis, Hachette Book Group USA (Grand Central ; Little, Brown) est le 5e généraliste. Hachette España (Anaya, Bruño, Salvat) est un poids lourd en Espagne et en Amérique latine.

 

Editis (n° 2)

La branche française du numéro un espagnol Planeta est implantée en éducation, référence, littérature générale, jeunesse, illustré. Elle ne communique pas ni ne dépose les données de ses filiales : Place des éditeurs (Acropole, Belfond, Hemma, Hors Collection, Langue au chat, Lonely Planet (licence), Omnibus, Le Pré-aux-Clercs, Presses de la Cité, Solar) ; Univers Poche (Pocket, 10/18, Fleuve noir, Kurokawa, Langues pour tous, 12/21) ; Nathan (dont Bordas, Le Robert, Retz, Clé International) ; Laffont (dont Julliard, Nil, Seghers, « Bouquins ») ; le tout nouveau Edi 8, créé au début de l’été 2013 (Plon, Perrin, Presses de la Renaissance, First, Gründ, Les Escales, Le Dragon d’or, Tana), La Découverte, Le Cherche Midi, XO/Oh ! éditions, Paraschool et le diffuseur distributeur Interforum.

 

Madrigall (n° 3)

Contrôlée par Antoine Gallimard, la holding de tête du groupe Gallimard détient aussi, depuis qu’elle l’a racheté en septembre 2012 à l’italien RCS, le groupe Flammarion. Tous deux sont recensés plus bas. Le groupe se classe ici avec un CA proforma incluant le périmètre Flammarion en année pleine, sur la base de normes comptables harmonisées. Le pôle Gallimard comprend les éditions Gallimard, Folio, « Bibliothèque de la Pléiade », Gallimard Jeunesse, Gallimard Loisirs (guides), Denoël, Mercure de France, P.O.L (87 %), La Table ronde, Quai Voltaire, Verticales, Joëlle Losfeld, Alternatives, Bleu de Chine et Futuropolis, et détient des participations minoritaires chez Hoëbeke (49 %) et chez Télémaque (10 %). Il possède les diffuseurs CDE, Sofédis et Fed (grande distribution), et le distributeur Sodis. Le pôle Flammarion inclut les éditions Flammarion (dont Arthaud, Aubier, Autrement, Climats, Maison rustique, Père Castor, Pygmalion), J’ai lu/Librio (dont Hachette détient 35 %), Casterman (dont KSTR), Fluide glacial, le distributeur UD ainsi que 27,7 % de la holding de contrôle d’Actes Sud et 18 % des Presses universitaires de France. Il a revendu en août 2013 les parts (50 %) qu’il détenait dans Jungle.

 

France Loisirs/Actissia (n° 4)

Détenu par le fonds d’investissement américain Najafi, le principal club de livres en France possède Le Grand Livre du mois et, au côté de LGF/Le Livre de poche, 25 % de l’éditeur de livres audio Audiolib. Actissia contrôle aussi 49 % de la société de distribution du groupe La Martinière (n° 7), Loglibris, ainsi que le site de vente en ligne et la chaîne des librairies Chapitre, en cours de cession magasin par magasin.

 

Média-Participations (n° 5)

Le groupe du président du Syndicat national de l’édition, Vincent Montagne, est contrôlé par la famille Montagne (60 %) avec Axa (19 %) et Michelin (14 %). Avec 1 137 salariés, le leader de la bande dessinée européenne (30 % du CA avec Dargaud, Dupuis, Le Lombard, Kana, Urban Comics) est également présent en livres illustrés, jeunesse, religieux et pratique (15 % avec Fleurus, Mame, Edifa, Desclée, Tardy, Mango, Rustica, Chronique, Huginn & Muninn). La diffusion-distribution et les services (Média Diffusion, MDS, etc.) représentent 20 % de son CA ; l’audiovisuel et le numérique (Ellipsanime, Dargaud Media, Dupuis Audiovisuel, Citel, Mediatoon, Anuman Interactive, etc.), 17 % ; la presse (Famille chrétienne, Magnificat, Rustica, Système D, La Gazette des petits gourmands), 18 %.

 

Lefebvre Sarrut (n° 6)

Le principal groupe français spécialisé est contrôlé à 66 % par la famille Lefebvre via la holding Frojal, épaulée par la Banexi (16 %) et les cadres dirigeants (17 %). Avec 1 700 salariés, il est consacré à l’édition juridique avec Francis Lefebvre, Editions législatives, Dalloz (dont Sirey) et Juris Associations.

 

La Martinière Groupe (n° 7)

La Martinière est présent en littérature générale avec Seuil, Points, L’Olivier (90 %), Anne-Marie Métailié (80 %), Baker Street et Don Quichotte ; livre illustré et art, pratique, jeunesse et BD avec La Martinière, Delachaux et Niestlé, Hermé, Fetjaine, Petit à petit, Le Sorbier. Le groupe contrôlé par la famille Wertheimer (46 %), Hervé de La Martinière (29 %), Tribune Company (5 %) et une quinzaine de petits actionnaires, détient des parts minoritaires chez Tallandier (34 %), Arléa, Esprit et Zulma (6 %). Il est diffuseur et distributeur via Volumen et Loglibris (détenu à 49 % par Actissia, n° 4), et réalise une forte part de son activité aux Etats-Unis (Abrams ; Stewart, Tabori & Chang) et en Allemagne (Knesebeck).

 

Atlas (n° 8)

La filiale du groupe italien Di Agostini produit des fascicules distribués en kiosque et des fichiers vendus par correspondance. Son catalogue de livres illustrés, très minoritaire dans son chiffre d’affaires, est développé sous licence par Glénat.

 

Groupe Albin Michel (n° 9)

Le groupe familial Albin Michel comprend Albin Michel, Magnard/Vuibert (dont Delagrave, Casteilla et Librairie des écoles), 40 % de LGF/Le Livre de poche (contrôlé par Hachette) et le diffuseur-distributeur Dilisco. Il a revendu De Vecchi (n° 130) en octobre 2012 à SDP-Le Livre club.

 

Lamy (n° 10)

Editeur juridique et technique, Lamy appartient au groupe néerlandais Wolters Kluwer, qui a par ailleurs revendu en septembre 2013 à Galilée son autre filiale française, tournée vers les professionnels de la santé avec Lamarre, Doin, CdP, Pradel et Arnette.

 

Panini France (n° 11)

Leader du marché de l’imagerie, la filiale française du groupe italien est aussi présente dans le manga et les comics américains.

 

LexisNexis (n° 12)

LexisNexis est la branche française du pôle juridique éponyme du 2e éditeur mondial, l’anglo-néerlandais Reed Elsevier, qui ne consolide pas son chiffre d’affaires édition dans l’Hexagone, où il détient également Elsevier-Masson (n° 15), mais a revendu Reed Business Information (dont ESF et Prat), devenu Intescia (n° 19).

 

ETAI (n° 13)

Editeur de livres illustrés spécialisés, notamment dans l’automobile, ETAI diffuse et distribue aussi d’autres éditeurs spécialisés (automobile, aviation, sport, militaire, technique, tourisme).

 

Michel Lafon Publishing (n° 14)

L’un des principaux éditeurs indépendants en littérature générale et beaux livres, Michel Lafon détient aussi la marque Privé.

 

Elsevier-Masson (n° 15)

Elsevier-Masson est en France, où il possède aussi LexisNexis (n° 12), la branche d’édition médicale du groupe anglo-néerlandais Reed Elsevier, 2e éditeur mondial.

 

Groupe Glénat (n° 16)

Principalement présent en BD, jeunesse et beaux livres (montagne, mer, gastronomie), Glénat détient Vents d’ouest, Drugstore et Treize étrange, et a acquis en septembre 2013 le catalogue 12bis. Sous licence, le groupe édite les livres d’Atlas et de plusieurs marques de Lagardère Active (Elle, Elle à table, Paris Match, Mon jardin & ma maison). Il édite la revue L’Alpe, et sous licence Lagardère, le mensuel L’Echo des savanes ; et est actionnaire de TV8 Mont-Blanc.

 

Actes Sud (n° 17)

Le groupe familial dont le distributeur, Flammarion, détient 27,7 % de la holding de tête, est l’un des principaux éditeurs indépendants en littérature générale et en livres illustrés (jeunesse, livres d’art, bande dessinée). Actes Sud contrôle Actes Sud Junior, Babel, Papiers, Solin, Sindbad, Photo Poche, Rouergue, Jacqueline Chambon, Hélium, Thierry Magnier, Imprimerie nationale, L’An 2, Errance, Picard, Gaïa (73 %), Textuel (65 %), et a repris Payot & Rivages au 1er janvier 2013. Il dispose de participations chez André Versaille (35 %) et aux Liens qui libèrent (30 %).

 

Groupe Delcourt (n° 18)

Le groupe indépendant d’édition de BD comprend Delcourt, Soleil (dont Quadrants), l’éditeur de mangas Tonkam, la société de vidéo RG Square et le diffuseur Delsol. Il a revendu début 2012 les 25 % détenus par Soleil dans Futuropolis, filiale de Gallimard.

 

Intescia (n° 19)

Ex-filiale, au côté de LexisNexis (n° 12) et d’Elsevier-Masson (n° 15), du groupe Reed Elsevier sous le nom de Reed Business Information, Intescia a été rachetée le 31 mai 2013 par les sociétés de capital-investissement Edmond de Rothschild Investment Partners et BNP Paribas Développement. La société d’information professionnelle (Stratégies, Direction[s], Coiffure de Paris, Cosmétique Mag…) comprend dans l’édition ESF (édition professionnelle) et Prat (pratique).

 

Groupe Eyrolles (n° 20)

Editeur d’ouvrages professionnels (bâtiment, travaux publics, gestion…) et pratiques, le groupe édite sous les marques Eyrolles, Editions d’organisation et GEP, et détient le diffuseur Géodif et la librairie Eyrolles, à Paris.

 

Club international du livre (n° 21)

L’ex-Sélection du Reader’s Digest (livres vendus par correspondance ou en librairie) a été revendue par Reader’s Digest au spécialiste espagnol de la vente par correspondance, Sape, qui l’a regroupé au sein du pôle Club internacional del libro avec les filiales espagnole et portugaise du groupe américain, également rachetées.

 

Groupe Revue fiduciaire (n° 22)

Le groupe indépendant Revue fiduciaire inclut la revue Les Publications fiduciaires et La Villeguérin.

 

Belin (n° 23)

Le principal éditeur scolaire indépendant détient aussi Le Pommier, Pour la science et Herscher.

 

Editions Bayard (n° 24)

La branche édition de Bayard Presse, implantée en jeunesse, sciences humaines et religion, inclut Milan, répertorié plus bas.

 

Harlequin (n° 25)

Le 40e éditeur mondial, propriété du groupe canadien Torstar, se développe en France via une société commune à 50/50 avec Hachette Livre (n° 1).

 

Studyrama (n° 26)

Le groupe développe des guides, mais aussi des activités de presse, Internet, salons et services marketing pour accompagner les parcours professionnels des jeunes et des adultes.

 

Lavoisier (n° 27)

Le groupe indépendant d’édition technique détient Tec & Doc, EMI, Hermès, Synthèse agricole, Médecine sciences publications et les librairies en ligne Lavoisier.fr et e.Lavoisier.fr.

 

Le Petit Futé (n° 28)

La société des Nouvelles éditions de l’Université édite les guides du Petit Futé et détient Publibook, recensée plus bas.

 

Lextenso (n° 29)

Filiale du groupe des Petites Affiches, Lextenso développe les fonds LGDJ, Montchrestien, Gualino, Defrénois, Joly et Gazette du Palais en droit et en économie-gestion.

 

Play Bac (n° 30)

Play Bac se développe dans l’édition et la presse ludo-éducative, et les services associés.

 

Codes Rousseau (n° 31)

Le spécialiste des méthodes d’apprentissage de la conduite est, comme Springer Verlag France (n° 57), filiale du groupe allemand Springer, 16e éditeur mondial et numéro deux dans les revues scientifiques, techniques et médicales.

 

Prisma éditions (n° 32)

L’activité de la cellule d’édition du groupe de presse éponyme, filiale de la branche presse de l’allemand Bertelsmann, se développe en direct et par des coéditions. Elle inclut celle des éditions National Geographic.

 

ENI (n° 33)

ENI est créateur et éditeur d’outils de formation à l’informatique.

 

De Borée (n° 34)

Le groupe d’édition et de distribution installé dans le Puy-de-Dôme regroupe De Borée, Ecir, La Burle, Cerise bleue et Feuille bleue.

 

Presses universitaires de France (n° 35)

Les Puf sont détenues par l’association de ses auteurs et, pour 18 %, par le groupe Madrigall (n° 3), via Flammarion qui distribue son catalogue.

 

Bragelonne (n° 36)

Leader de la fantasy, l’éditeur indépendant développe aussi la marque de poches et semi-poches Milady.

 

Auzou (n° 37)

La maison indépendante a connu au cours des dernières années une forte croissance en jeunesse.

 

Vigot-Maloine (n° 38)

La société familiale d’édition médicale détient aussi à Paris la librairie spécialisée Maloine.

 

EDP Sciences (n° 39)

L’éditeur spécialisé est détenu par des sociétés savantes.

 

Ellipses (n° 40)

Ellipses est un éditeur universitaire indépendant.

 

Bamboo (n° 41)

Editeur indépendant majeur en BD d’humour, Bamboo développe aussi les catalogues de BD réaliste Grand Angle, et de mangas Doki-Doki.

 

Pearson Education France (n° 42)

La filiale française du groupe anglais Pearson, premier éditeur mondial et leader dans l’éducation, édite des livres universitaires et d’entreprise, mais aussi du livre pratique ou du livre technique pour la photo.

 

Dila (n° 43)

La Direction de l’information légale et administrative (Dila) est une direction de l’Administration centrale de l’Etat groupant La Documentation française et les Journaux officiels.

 

Taschen France (n° 45)

Taschen France est filiale du groupe allemand éponyme, l’un des leaders du livre d’art et du livre illustré.

 

Lito (n° 46)

Lito est un éditeur indépendant de livres pour la jeunesse.

 

Les Arènes (n° 47)

La maison d’édition indépendante est coiffée par la holding BSA qui détient aussi L’Iconoclaste et les revues XXI et 6Mois.

 

Histoire et Collections (n° 48)

La société publie des livres et des revues spécialisés dans l’histoire militaire, l’aviation, l’automobile ou encore le modélisme.

 

Ouest-France éditions (n° 49)

La filiale d’édition du quotidien Ouest-France développe un catalogue de livres illustrés. Elle détient 67 % du diffuseur-distributeur Cap Diffusion au côté des éditions Sud-Ouest (n° 97).

 

L’Harmattan (n° 50)

Plate-forme de services aux auteurs, notamment en sciences humaines et littérature, le groupe L’Harmattan est l’éditeur français le plus productif (2 425 nouveautés et nouvelles éditions en 2012), sur papier comme en numérique. Il comprend une dizaine de marques d’édition dont L’Harmattan, Michalon, Odin, L’Ecarlate ou Téraèdre.

 

Hugo & Cie (n° 51)

Hugo & Cie, qui comprend PEMF (Pédagogie Freinet) et Blanche (érotisme), produit dans les secteurs humour, pratique, sport, jeunesse et BD notamment.

 

SED (n° 52)

L’éditeur scolaire indépendant se concentre sur la maternelle, le primaire et l’éducation spécialisée.

 

RMN-Grand Palais (n° 53)

La Réunion des musées nationaux est le principal éditeur d’art public.

 

Bernard de Fallois (n° 54)

Le CA de l’éditeur de littérature, dans lequel Hachette Livre dispose d’une participation minoritaire, a été dopé en 2012 par le succès de La vérité sur l’affaire Harry Quebert de Joël Dicker, Grand prix du roman de l’Académie française.

 

Le Cerf (n° 55)

Propriété de l’ordre des Dominicains, l’éditeur religieux a aussi pour actionnaire le groupe Le Monde.

 

Groupe Trédaniel (n° 56)

Le groupe édite des livres de spiritualité, ésotérisme, santé, bien-être et développement personnel sous les marques Guy Trédaniel, Le Courrier du livre et Dervy.

 

Springer-Verlag France (n° 57)

Springer-Verlag France est filiale de l’éditeur scientifique allemand Springer, 16e groupe mondial, qui détient aussi dans l’Hexagone les Codes Rousseau (n° 31).

 

Groupe L’Archipel (n° 58)

Le groupe de Jean-Daniel Belfond comprend L’Archipel, Ecriture, Presses du Châtelet et Archipoche.

 

Blay Foldex (n° 59)

Cet éditeur de cartes appartient à Langenscheidt, leader allemand du dictionnaire.

 

Frémeaux & associés (n° 68)

La société est spécialisée dans le livre audio.

 

Sand (n° 69)

La maison indépendante comprend Mengès (répertorié plus bas), Tchou et Place des Victoires.

 

Editions du Signe (n° 71)

La maison strasbourgeoise est spécialisée dans les ouvrages religieux.

 

Berger-Levrault éd. (n° 84)

Seule est prise en compte ici la branche édition du groupe, qui propose par ailleurs des solutions dans les secteurs des services publics et de la santé.

 

Editions Sud-Ouest (n° 97)

La filiale du quotidien régional Sud-Ouest détient 33 % de la société de diffusion-distribution Cap Diffusion aux côtés de Ouest-France éditions (n° 49).

 

Groupe Piktos (n° 99)

Piktos, qui a repris Gancher en septembre 2013, est détenu par le distributeur DG Diffusion.

 

De Vecchi (n° 130)

Ancienne filiale d’Albin Michel, De Vecchi a été rachetée en octobre 2012 par SDP-Le livre club.

F. P.

Croissances : des bests et des acquisitions

Bernard de Fallois : + 264 % grâce aux romans de Joël Dicker.- Photo OLIVIER DION

Un succès fait le printemps : La vérité sur l’affaire Harry Quebert de Joël Dicker, grand prix du Roman de l’Académie française, a permis à Bernard de Fallois d’enregistrer près de 400 % de hausse de son chiffre d’affaires en 2012. Le succès de Fifty shades, mais aussi de quelques autres titres, dope parallèlement l’activité de Lattès. Au total, avec Sabine Wespieser, Christian Bourgois, Calmann-Lévy ou Grasset, une demi-douzaine d’éditeurs de littérature ont suffisamment bénéficié l’an dernier de leurs meilleures ventes pour figurer au palmarès annuel des 20 plus fortes croissances du secteur.

La croissance externe aussi joue logiquement un effet propulsif. Elle porte cette fois le groupe Madrigall/Gallimard, renforcé par la reprise de Flammarion, comme le groupe Delcourt, qui a étendu en 2012 son contrôle de Soleil à la totalité du capital. Le bond de Michel Lafon Education, en revanche, correspond à une stratégie forte de croissance interne, tout comme la progression du groupe L’Archipel et de ses filiales Archipoche et Ecriture-Communication. La revue-livre XXI garde le vent en poupe.

A noter : deux éditeurs inscrits au palmarès y figuraient déjà les deux années précédentes. Il s’agit de L’Iconoclaste et de HC éditions.

Baisses : toujours en tête

Viviane Hamy : pas de Vargas en 2012, et le CA logiquement accuse le coup.- Photo OLIVIER DION

Témoignant souvent des succès… de l’année précédente, en attendant ceux de l’année suivante, le « palmarès » des plus fortes baisses de chiffres d’affaires reste cette année encore difficile à appréhender dans un secteur aussi aléatoire que l’édition, du moins en littérature générale. Finalement, on observera que Viviane Hamy et P.O.L sont toujours en tête des baisses en 2012 après avoir dominé le palmarès des plus fortes croissances en 2011. Sonatine aussi figurait un an plus tôt dans le Top des plus fortes hausses.

Certains reculs sont liés toutefois à des raisons spécifiques ou signalent des réorganisations. De Vecchi, déjà en fort recul en 2011, vient d’être revendu par Albin Michel à SDP-Le Livre club ; et Club international du livre (ex-Sélection du Reader’s Digest) a été cédé par le groupe Reader’s Digest au spécialiste espagnol de la VPC, Sape. Pour sa part, Panini France a perdu la licence DC Comics au profit d’Urban Comics (Média-Participations).

Au total, pour des raisons diverses, cinq éditeurs figurant pour 2012 dans le Top 20 des plus fortes baisses d’activité y pointaient déjà un an plus tôt : De Vecchi, Stock, Le Dilettante, Gallmeister et Ouest-France.

Bénéfices : maigrir, c’est si bon

La première place des Editions législatives illustre l’excellente santé du groupe Lefebvre Sarrut.

Inscrits au Top 20 des plus fortes baisses de chiffre d’affaires, De Vecchi, Le Dilettante et Sonatine démontrent les vertus des régimes en figurant aussi dans celui des meilleures rentabilités. Mais plus de la moitié du palmarès des éditeurs les plus profitables reste composé par des habitués, déjà présents un an plus tôt… et souvent plus. A l’exception des éditions du Jaguar et d’Amphora, il s’agit d’éditeurs spécialisés juridiques, techniques et universitaires (Editions législatives, Francis Lefebvre et leur maison mère Lefebvre Sarrut, Springer, L’Harmattan, Ellipses), ésotériques (Le Courrier du livre, Alain Labussière), ou musicaux (Gérard Billaudot).

Le classement des meilleures rentabilités en 2012 accueille aussi logiquement l’éditeur qui a réalisé dans l’année la plus forte croissance. Les éditions de Fallois se placent au 17e rang.

 

 

Etrangers : un relatif retrait

Avec Editis, dirigé par Alain Kouck, Planeta est le principal investisseur étranger dans l’édition française.- Photo OLIVIER DION

De la reprise de Flammarion, précédemment filiale de l’italien RCS, par Madrigall/Gallimard, à celle de Reed Business Information par des fonds d’investissement français qui l’ont rebaptisé Intescia, la présence étrangère dans l’édition hexagonale a plutôt reculé en 2012. Le rachat de Sélection du Reader’s Digest au groupe américain Reader’s Digest par l’Espagnol Sape constitue un autre changement. Pour le reste, on retrouve dans la liste des principales filiales éditoriales en France de sociétés étrangères les mêmes qu’un an plus tôt.

En nombre d’entreprises dans le Top 20, l’Allemagne domine (5 sociétés) devant les Pays-Bas (3), l’Espagne, l’Italie et la Grande-Bretagne (2 chacune). Mais en valeur, les investissements espagnols (Editis, Club international du livre) dominent devant les investissements américains (France Loisirs), belges (Média-Participations et ses filiales) et italiens (Atlas, Panini).

 

 


Les dernières
actualités