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Les éditeurs et les libraires montent au créneau pour la loi 51

Les éditeurs et les libraires montent au créneau pour la loi 51

Comme l’Association des libraires du Québec, l’Association nationale des éditeurs de livres demande une stricte application de la loi qui structure la chaîne du livre au Québec, attaquée par Renaud-Bray dans le cadre du conflit qui oppose la grande chaîne de librairies au distributeur Dimedia.

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Par Fabrice Piault
Créé le 13.06.2014 à 19h10 ,
Mis à jour le 16.06.2014 à 11h19

Organisation rassemblant depuis 1992 l’essentiel de l’édition québécoise, l’Association nationale des éditeurs de livres (Anel) “souhaite le maintien de l’actuelle Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre (Loi 51)”, rappelle-t-elle, jeudi 12 juin, dans un communiqué où elle estime que cette loi, qui “joue un rôle structurant essentiel dans un marché dont l’équilibre est fragile et en mutation”, “demeure plus que jamais utile, particulièrement dans le climat actuel d’affrontement entre certains acteurs de la chaîne du livre d’ici”.

Cette déclaration intervient alors que le même jour, en marge du jugement par lequel la Cour supérieure de Montréal a rejeté la requête en injonction du distributeur Diffusion Dimedia contre Renaud-Bray (notre actualité du 12 juin), le P-DG de la principale chaîne de librairies au Québec, Blaise Renaud, a jugé que la loi 51 était “désuète” et qu’il fallait la “revoir à plusieurs égards”.

Assurant qu’elle “observe toujours attentivement le différend qui oppose Diffusion Dimedia à la chaîne Renaud-Bray”, l’Anel rappelle que “cette affaire touche directement 21 maisons d’édition membres de l’association, soit le quart de ses effectifs”, et souhaite “une résolution de cette situation qui pourrait avoir des conséquences néfastes”. Pour son président, Jean-François Bouchard, “les règles du marché qui ont été mises en place depuis plus de trente ans ne peuvent être modifiées unilatéralement par qui que ce soit, quelle que soit sa place dans la chaîne du livre”.

Dans son propre communiqué, le même jour, l’Association des libraires du Québec (ALQ) avait aussi rappelé “l?importance de respecter - et maintenir - la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre (dite Loi 51)”.

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