19 août > Premier roman France

La famille Boltanski n’est "pas recluse, mais soudée", qui a vécu dans "un provisoire perpétuel". Reporter à L’Obs, Christophe Boltanski nous invite à le suivre dans les méandres de la "Rue-de-Grenelle". Dans un "kibboutz familial" où il n’y a pas grand-chose à manger, où le luxe côtoie l’indigence. "Mère-Grand" a eu la polio mais refuse que l’on s’en aperçoive. Elle a écrit plusieurs romans autobiographiques sous le pseudonyme d’Annie Lauran. "Grand-Papa", lui, a été un "médecin scrupuleux" qui ne supportait pas la vue du sang. Il y a aussi Anne, la tante de Christophe qui la considère comme sa sœur. Son oncle Jean-Elie, qui demeure pour lui un mystère, personnage érudit et taiseux. Son autre oncle Christian, artiste renommé. Ou encore son père Luc, sociologue reconnu.

Fascinant, La cache montre des Russes venus d’Odessa. Un grand-père juif qui se convertit au catholicisme mais doit trouver un subterfuge pour s’en sortir pendant la guerre, choisissant alors de se réfugier dans l’entre-deux. Citons encore une Fiat 500 qui a été "un mode d’habitat avant d’être un mode de transport". Des "conduites bizarroïdes" qui dénotaient "un rejet des bonnes manières et des conventions". Rien n’est simple chez les Boltanski dont le mode de fonctionnement saisit le lecteur. Christophe Boltanski ne juge pas, il préfère montrer. Le journaliste a eu bien raison d’essayer de se débattre avec "un bric-à-brac identitaire". Al. F.

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