Selon un proche du dossier, la procédure est de toute façon "inéluctable. Si les échéances de fin février sont passées ric-rac, grâce à certains reports notamment, celles de fin mars ne passeront pas."
La cessation de paiement, qui signifie que Sauramps se trouve dans l'impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible, entraîne l’ouverture d’une procédure collective qui se caractérise soit par un redressement judiciaire, soit par une liquidation. Au vu de la situation globale du groupe, le redressement, assorti d’un plan de cession, devrait être privilégié.
Toutefois, dans l’optique d’éviter cette situation, et pour pallier le fait que Matthieu de Montchalin, propriétaire de L'Armitière et président du SLF, n’a pas apporté dans le délai fixé par le mandat ad hoc les garanties nécessaires au financement de son projet de reprise, les trois actionnaires de Sauramps ont tenté mercredi 1er mars, un dernier geste, désespéré.
Ils ont sollicité, par courrier, Benoît Bougerol afin qu’il reprenne son offre déposée le 25 novembre et qu’il avait déclarée caduque le 17 janvier. "Consterné par cette lettre", le propriétaire de La Maison du livre, à Rodez, et de Privat, à Toulouse, qui avait 24 heures pour se prononcer, a répondu par la négative le 2 mars.
Néanmoins, dans le cadre de la procédure judiciaire, Benoît Bougerol fera à nouveau acte de candidature, avec le soutien de "certains éditeurs", affirme t-il. Et avec, en tête, "deux points compliqués" : la renégociation des baux commerciaux, notamment ceux du Triangle, navire amiral de Sauramps, et l’élaboration d’un plan social.