Les bibliothèques des six établissements de l’enseignement supérieur alsaciens réunis dans un contrat de site (1) ont créé un label "Bibliothécaire formateur". Délivré pour la première fois cet été à une quarantaine d’agents, ce label vient valider le parcours de formation suivi par les bibliothécaires universitaires alsaciens pour acquérir des compétences dans la formation des usagers. Les sessions abordent les nouvelles approches de formation, et des thématiques telles que "gérer et animer un groupe", "gérer son stress", "construire un cours". Ce parcours constitue l’un des volets du projet "Formation des usagers", programmé entre janvier 2013 et décembre 2017 et qui comprend également des initiatives en matière de e-learning et d’innovation pédagogique.
Inscrit dans le contrat de site signé entre les établissements alsaciens et l’Etat, ce programme a été doté par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de 250 000 euros sur les quatre ans. "Les bibliothécaires sont de plus en plus amenés à assurer auprès des étudiants des sessions de formations aux compétences informationnelles, relève Anne Boraud, directrice du service commun de la documentation de l’université de Haute-Alsace, copilote du projet. L’objectif de cette formation et du label est la reconnaissance de l’activité de formateur comme une part incontournable du métier de bibliothécaire." Ce label a été validé par l’Enssib (Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques) et Médial, le CRFCB (Centre régional de formation aux carrières des bibliothèques) alsacien. Il atteste le parcours suivi et de la pratique régulière d’une activité de formateur dans sa bibliothèque. Les organisateurs envisagent de poursuivre cette formation de niveau 1 et de mettre sur pied un label niveau 2, correspondant à une formation plus poussée dans le domaine de l’ingénierie pédagogique. "Il existe dans les universités de gros besoins en formation aux compétences informationnelles, explique Anne Boraud. Au-delàs du volet strictement documentaire, les étudiants nous posent beaucoup de questions sur les outils numériques." Véronique Heurtematte
(1) L’université de Haute-Alsace, la bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg, l’Insa (Institut national des sciences appliquées) et l’université de Strasbourg ainsi que les écoles qui lui sont associées, l’Enges (Ecole nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg) et l’Ensas (Ecole nationale supérieure d’architecture de Strasbourg).
