La Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) emménagera en 2020 dans un nouveau bâtiment signé par le cabinet d’architecte Bruno Gaudin. Sur le métier depuis plusieurs années, cet ambitieux programme permettra de rassembler enfin les importantes collections constituées par la BDIC depuis sa création en 1917 et aujourd’hui dispersées sur deux sites : le campus de l’université Paris-Ouest Nanterre, qui abrite ses fonds documentaires imprimés et audiovisuels ainsi que les nombreux fonds d’archives privées confiées à l’établissement, totalisant 3 millions de références, et l’Hôtel national des Invalides, à Paris, où se trouvent les collections de sa partie musée, constituées d’un fonds exceptionnel d’un million et demi de documents et d’œuvres d’une grande diversité : photos, peintures et dessins, objets, affiches.
Le futur équipement de 5 300 m2 de surface utile, déployé sur 5 niveaux, donnera naissance à une institution originale réunissant trois fonctions : bibliothèque, musée et centre d’archives. La médiation culturelle et scientifique, qui disposera d’un espace de 1 020 m2 regroupant des salles d’exposition et des ateliers, sera l’un des points forts du projet d’établissement, de même que la dimension pédagogique.
L’équipe de la BDIC développera en particulier la notion "d’atelier de l’histoire contemporaine", proposant une réflexion sur la manière dont l’histoire s’écrit à partir de documents qui acquièrent au fil du temps le statut de sources. La salle de lecture, accessible comme actuellement à toute personne justifiant d’une recherche en lien avec les collections, particulièrement riches sur la période de la Première Guerre mondiale, donnera accès à un fonds de 20 000 ouvrages en accès libre, ainsi qu’aux collections qui resteront dans les espaces actuels de stockage dans une tour de l’université de Nanterre.
L’édifice, situé à l’entrée du campus, au pied de la nouvelle gare RER, incarnera également avec une architecture forte l’ouverture de l’université sur la ville. Le programme est financé par l’Etat et la Région Ile-de-France, ainsi que par l’université Paris-Ouest Nanterre, la BDIC et la communauté d’agglomération du Mont-Valérien. Véronique Heurtematte