C’est le compte Facebook du collectif féministe The Nasty Uterus (La rage de l’utérus) qui a soulevé le problème jeudi 1er mars, reprochant notamment la sexualisation des enfants, la culpabilisation des filles, le manque de diversité des personnages et un cumul de stéréotypes.
L’ouvrage est classé pour être lu à partir de 10 ans. Il aborde des sujets comme le maquillage, la taille des seins, le tour de taille ou la séduction.
Un ton volontairement décalé et humoristique
Milan jeunesse a donné une première réponse via un communiqué publié sur son blog dès hier. "On a chopé la puberté est un ouvrage documentaire au ton volontairement décalé et humoristique destiné à dédramatiser une période souvent difficile à vivre à l’adolescence" est-il écrit. "C’est un livre avec un message positif: "tout va bien se passer". Il faut le lire en entier pour en comprendre le message" précise l’éditeur.
Soucieux d’accompagner les jeunes filles et de répondre à leurs questions, " Milan est, depuis toujours, un éditeur engagé aux côtés des filles et des garçons, pour les accompagner dans leur découverte du monde, sans dogmes ni prédicats, à hauteur d’enfants et d’adolescents qui ont le droit de se poser toutes les questions qu’ils souhaitent."
Interrogé par Livres Hebdo, Christophe Tranchant, le directeur général de Milan, nous a fait parvenir une réponse plus détaillée dans laquelle l'une des auteures explique le projet et le ton de ce livre. "Il faut entendre et répondre [aux] questions [des jeunes filles] tout en essayant de "désamorcer" les clichés, explique-t-elle. Une fille qui demande "comment mettre mes seins en valeur sans trop attirer les regards" a le droit qu’on lui réponde. Ce qui serait moyenâgeux pour le coup ce serait de lui dire "cache tes seins, voyons !"". Elle précise: "À travers l’humour, c’est le message que nous avons voulu faire passer dans ce livre: respecte-toi, fais-toi respecter, aime-toi comme tu es."