Pas facile d'être trouillard quand on est entouré de casse-cous. Dans la famille Vasylenko, on peut demander le père, la mère ou les douze frères et sœurs, ils sont tous d'intrépides aventuriers. Tous sauf un, Oktobre. Alors que sa famille sort tous les jours braver les éléments, les animaux et les rochers, Oktobre, lui, préfère rester à la maison pour lire « 101 trucs pour ne pas se perdre dans la nature ». Il tremble devant le monde du dehors, hostile, périlleux et plein de boue, de hautes montagnes et d'animaux « aux queues visqueuses et aux dents acérées ». Le père a beau lui répéter que la nature sauvage n'est qu'une expression, Oktobre n'en démord pas, il en a une peur panique. La nuit, ses onze frères et sœurs rêvent à des aventures périlleuses, mais lui ne dort pas, obsédé par le monstre selon lui tapi à l'extérieur. Pendant que sa famille, lors d'une promenade, voit émerger dans la brume épaisse des créatures féeriques, lui, ne distingue que des trucs qui peuvent donner des boutons. Finalement, un jour, notre froussard va finir par se perdre et constater à son grand étonnement que la nature sauvage sait être une alliée. Cet album poilant centré sur une famille loufoque fourmille de détails rigolos. Les pages de garde ne sont pas reste. Celles du début exhibent des plantes qui piquent, empoisonnent, donnent de l'allergie, ou font peur, comme le « haut du hurlement » ingrédient principal de la fameuse « confiture à cris » ou encore « la plante à pizza », pleine de piments. Irrésistible !
La nature sauvage Traduit de l'anglais par Alain Gnaedig
Pastel
Tirage: 10 000 ex.
Prix: 15 € ; 40 p.
ISBN: 9782211321167