Patron de la Maison du livre à Rodez, le président du SLF a décidé de se retirer avant la fin de son second mandat, prévue en mai 2012.

Livres Hebdo : pourquoi remettre votre mandat de président huit mois avant l'échéance ?

Benoît Bougerol. Depuis décembre, je siège à la chambre de commerce et d'industrie de l'Aveyron ainsi qu'à celle de la région Midi-Pyrénées, et je préside la commission commerce Midi-Pyrénées. Cela fait beaucoup. Le conseil d'administration de la rentrée m'a semblé être le bon moment pour me retirer, car je sais qu'il y a au moins un candidat à ma succession. En 2009, je n'avais pas caché que si je briguais un second mandat, c'était uniquement parce qu'il n'y avait pas de candidat.

Quel bilan tirez-vous de vos 5 ans et demi de présidence ?

Durant cette période, le SLF a considérablement renforcé son assise et sa légitimité. Il a gagné en représentativité avec 600 adhérents de toutes tailles. Mais surtout, grâce au travail des élus et des permanents, il a su être présent sur tous les dossiers importants, qu'ils soient brûlants ou de fond. Les résultats sont là : établissement d'une convention collective propre à la profession, création du label Lir et exonération de CET, dérogation au plafonnement des délais de paiement, mise en place d'un prix unique pour le livre numérique... Enfin, je crois que le SLF est aussi plus que jamais un lieu de confraternité. Les Rencontres de Lyon, en mai, ont exprimé tout cela très fortement.

Quelles sont, à votre avis, les priorités que devra gérer votre successeur ?

A la veille de l'élection présidentielle, il convient, comme nous l'avions fait en 2006, de porter nos projets auprès des candidats. Nous demandons toujours aux pouvoirs publics un médiateur, dont l'une des missions serait de défendre l'esprit de la loi Lang, notamment dans le domaine du commerce en ligne. Mais, bien sûr, la priorité des priorités concerne nos relations commerciales avec les éditeurs. Il faut instaurer un rapport vertueux.