“Les bibliothèques publiques contribuent de manière significative à la qualité de vie des gens” : c'est en substance le message adressé hier dans une lettre ouverte aux élus locaux de Grande-Bretagne par les principales organisations professionnelles du secteur du livre telles que l'Agence pour la lecture, le CILIP (la Fédération des bibliothécaires, documentalistes et archivistes britanniques), la Société des auteurs, l'Association des libraires et l'Association des éditeurs.

Cette déclaration coïncide avec la publication aujourd'hui du Comprehensive Spending Review, le rapport du ministère des Finances britannique qui fixe pour les 4 ans à venir la répartition, poste par poste, des dépenses publiques et qui devrait, sans surprise, être placé sous le signe de l'austérité.

La lettre était envoyée à ses destinataires au moment même où 4 nouvelles collectivités locales annonçaient de sévères coupes dans leur service de lecture publique, tel le Comté de Nottinghamshire qui va amputer de 75% le budget annuel de 1,6 million de livres sterling (1,8 million d'euros) consacré aux acquisitions, ou encore la ville de Leeds qui pourrait fermer 20 de ses 58 bibliothèques.

Voilà qui devrait alimenter le congrès annuel de l'Association des bibliothèques publiques du CILIP qui s'ouvre aujourd'hui même à Leeds, justement, sous un thème très approprié : “Quel futur pour les bibliothèques publiques en cette ère d'austérité ?”