Les papiers d’impression et d’écriture ont augmenté de 4 % l’an dernier

Dans une imprimerie © Olivier Dion

Les papiers d’impression et d’écriture ont augmenté de 4 % l’an dernier

Entamée en 2006, la hausse des prix du papier d’impression et d’écriture s’est poursuivie l’an dernier. L’augmentation moyenne cache toutefois de fortes disparités.

Par Hervé Hugueny
avec hh Créé le 15.04.2015 à 19h12

Après cinq ans de baisse, les cours du papier se sont inversés en 2006 et le mouvement de hausse s’est poursuivi l’an dernier, avec une augmentation de 4 % pour le segment impression et écriture, selon les chiffres communiqués le 23 janvier par la confédération française de l’industrie des papiers, cartons et cellulose (Copacel).

Cette moyenne cache toutefois de fortes disparités suivant les qualités. Plutôt utilisés dans l’édition courante, les tarifs des papiers non couchés sans bois ont augmenté de 6 %, alors que ceux des papiers couchés sans bois (plutôt pour le beau livre) ont fléchi de 0,6 %. Ces deux catégories recouvrent encore de multiples qualités utilisées en édition, et dont les variations peuvent diverger.

En poche, les éditeurs utilisent essentiellement un papier journal amélioré, segment où la production continue d’augmenter alors que la demande recule, en raison de la baisse de diffusion de la presse.

Cette reprise globale que les papetiers espèrent durable fait suite à une chute de cours de 12 % entre 2001 et 2005 fait valoir la Copacel. Les nouveaux tarifs sont loin de couvrir la hausse des coûts des matières premières (bois, pâtes, amidon, produits chimiques) et des charges de fabrication (énergie, transport), insistent les papetiers.

L’inversion de tendance s’explique essentiellement par des fermetures d’usines, qui ont réduit les capacités de production, très excédentaires par rapport à la demande. L’industrie papetière s’est également engagée dans une mise aux normes environnementales, campagne importante pour la restauration de son image, et éventuellement pour son argumentation sur les tarifs.

L’édition reste toutefois un secteur marginal pour les papetiers : la consommation française en impression et écriture a atteint 4,46 millions de tonnes l’an dernier, alors que la production de livres a consommé 0,22 million de tonnes de papier selon la Fédération de l’imprimerie et de la communication graphique, soit moins de 5 % de ce segment.

15.04 2015

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