Outre Vincent Montagne et Pierre Dutilleul, respectivement président et directeur général du Syndicat national de l'édition (SNE), les journalistes d'outre-Rhin ont notamment rencontré Antoine Gallimard et ses équipes. "A l'heure où le monde bascule, il est plus que nécessaire que d'avoir des échanges entre la France et l'Allemagne, qui sont les berceaux de la culture européenne", a insisté le président du groupe Madrigall. Pour l'occasion, ses équipes ont ressorti Judith de Friedrich Hebbel de leurs archives, le premier ouvrage allemand traduit en français en 1911 par la Nouvelle revue française, afin de souligner l'attachement de Gallimard à la littérature allemande.
Collaborer "pour faire face aux Américains"
Antoine Gallimard affirme que les éditeurs allemands partagent les mêmes valeurs que leurs confrères français et il préconise de les "cultiver auprès des gens qui ne comprennent pas le livre" et de "travailler en collaboration pour faire face aux Américains", en nommant Google et Amazon, autour de rencontres internationales comme la foire de Francfort.
Anne-Solange Noble, directrice du service des droits étrangers chez Gallimard, assure qu'elle se prépare à l'événement depuis un an et demi. "Les ouvrages des auteurs qui seront présents à la foire de Francfort ont été vendus chez Gallimard il y a 18 mois pour qu'ils soient présents dans la délégation officielle", affirme-t-elle.
Honoris Causa
Dans l'après-midi, le président allemand a été reçu en séance privée à l'Académie française par Hélène Carrère d'Encausse, un privilège réservé aux souverains et chefs d'Etat.