"
Aux aguets perpétuels, je suis tout ce que je vois et pas seulement les autres lorsque, l’oreille plaquée au tronc d’un arbre par grand vent, j’entends des craquements, des gémissements, des douleurs, preuve qu’il souffre comme n’importe qui". C'est la première phrase des
Amygdales, premier roman de Gérard Lefort, que les éditions de l’Olivier publieront le 20 août.
Dans ce livre, le narrateur, benjamin d'une famille, dont la mère jette l'argent par les fenêtres et le père ferme les yeux dessus, passe au crible de ses capacités d'observation exceptionnelles des scènes de la vie familiale, des moments d'amitié, des admirations cinématographiques, les souvenirs d'une scolarité houleuse et des rêves d'aventures et tendances anarchistes
Sean James Rose, qui signe
l’avant-critique du premier roman de Gérard Lefort, parue dans
Livres Hebdo le 12 juin dernier, écrit que
"Les amygdales est le livre d’un être double, tiraillé entre le désir de plaire et de s’attirer les bonnes grâces et les rires de ses pairs, et le tragique d’une singularité toujours prête à s’extraire du groupe, car incapable d’y totalement adhérer".
Après des études de philosophie, Gérard Lefort a été pendant plus de trente ans une des plumes du quotidien
Libération qu’il rejoint au début des années 80. Il y exerce plusieurs fonctions, entre autres celle de chef du service Cinéma puis de rédacteur en chef, chargé de la Culture.