L'édition religieuse fut en proie à des secousses en 2024. En août, la cyberattaque qui a touché l'ERP (Enterprise Resource Planning) de la société Octave a eu des répercussions auprès de plusieurs distributeurs, dont AVM, propriétaire des éditions de l'Emmanuel et distributeur de plusieurs maisons chrétiennes. « Ça a été assez cataclysmique », rapporte Aymeric Jeanson, directeur des éditions de l'Emmanuel. Au bout du compte, les surcoûts entraînés ont « englouti » la croissance liée à la production éditoriale. « On est en train de monter à bord d'un nouvel ERP, la solution Flex », indique encore Aymeric Jeanson.

Un peu plus tôt, en juillet, une affaire d'une tout autre nature, celle des agressions sexuelles commises par l'abbé Pierre, a ébranlé le monde chrétien. Depuis, éditeurs et libraires sont nombreux à avoir pris des dispositions telles que le retrait de toutes les mentions de l'abbé dans les livres jeunesse de Mame, mais aussi le retrait, dans les rayons de La Procure, des livres qu'il a écrits ou dont il est le sujet principal.

Au sein du groupe Elidia, Loïc Mérian déplore quant à lui les effets de l'entrée en application des tarifs minimaux de frais de port, depuis le 7 octobre 2023, comme le prévoit la loi Darcos. « La bonne progression des nouveautés est atténuée voire éradiquée par le fait que les ventes du fonds ancien et récent ont beaucoup baissé sur Amazon depuis les frais de port », assure le directeur général. Tous envisagent cependant l'année qui vient avec espérance, thème du Jubilé 2025.