L'écrivain
Khaled Hosseini exhorte les États-Unis et la communauté internationale à soutenir les Afghans. L'auteur du roman
Les cerfs-volants de Kaboul (Belfond), s'inquiète du sort de la population confrontée au retour des talibans. Le mouvement fondamentaliste armé a chassé du pouvoir le président
Ashraf Ghani le dimanche 15 août.
"
Les Afghans connaissent les talibans. Ils se souviennent de ce qui s'est passé la dernière fois qu'ils étaient au pouvoir et ils ont raison d'avoir peur" a déclaré sur la BBC l'Américano-afghan. Au pouvoir de 1996 à 2001, les talibans avaient contraint la population à des "
excès" et des "
restrictions draconiennes" estime Khaled Hosseini.
L'auteur qui a fui aux États-Unis après l'invasion soviétique en 1980 espère que la communauté internationale exerce une pression sur le groupe religieux pour qu'ils n'appliquent pas "l
a violence de manière punitive sur les citoyens afghans, et qu'ils respectent les droits humains,
en particulier ceux des femmes et des filles." Il a également demandé sur Twitter aux États-Unis d'accepter des réfugiés afghans tout en s'interrogeant sur l'utilité des 20 ans d'intervention américaine qui a pris fin cette année.
La "
réalité très peu enviable" à laquelle sont désormais confrontés ses compatriotes est qu'ils vont désormais "
vivre sous un régime qui s'est avéré extrêmement brutal lorsqu'il était en place dans les années 1990", a-t-il ajouté. Le romancier de 56 ans qui dirige une fondation d'aide à l'Afghanistan dit craindre une "crise humanitaire".