Après deux trimestres de pertes, le géant américain de la distribution a renoué avec les bénéfices en fin d'année (214 millions de dollars, contre 239 millions de dollars à la même période en 2013), mais à un niveau insuffisant pour effacer les déficits antérieurs. Ce dernier trimestre a quand même été jugé assez encourageant pour relancer le cours de l'action en bourse, de 2,6%.
La croissance du groupe est tirée par la vente de services (+39%) par rapport à la vente de biens (+15%). Mais cette diversification est insuffisante pour maintenir le rythme général de progression de l'activité. Il a décliné tout au long de l'année, passant de + 23% au premier trimestre à +18% au dernier - aussi ralenti par un effet de change défavorable en raison de la chute de l'euro. La marge opérationnelle est tombée à 0,2%.
L'activité du pôle média, qui comprend notamment la vente de livres à l'origine du groupe, s'est encore ralentie : si elle progresse de 7% sur le marché nord américain (à 11,6 milliards de dollars), elle stagne à l'étranger (10,9 milliards de dollars) où elle s'affiche même en déclin au dernier trimestre (-8%), aussi en raison de l'effet de change.
La charge globale des frais de logistique et d'expédition a progressé de 25,4%, à 10,8 milliards de dollars pour l'année. Jeff Bezos a souligné que le forfait annuel de livraison illimitée pour 99 dollars connaissait un succès grandissant.