Alors que Virgin s'apprête à ouvrir le 21 mars un nouveau concept de magasin à Paris Saint-Lazare et se félicite via un communiqué officiel du lancement "réussi » de ses deux liseuses, le Kindle d'Amazon et le Cybook Odyssey par Virgin, "en tête des ventes Virgin Megastore », la chaîne de distribution de produits culturels doit affronter en interne un mouvement de contestation. Provoquée par les annonces successives des fermetures des magasins de Metz et de Toulouse et les rumeurs concernant le navire amiral des Champs-Elysées (1), la colère est portée essentiellement par le syndicat Sud, qui "invite les salariés de Virgin à montrer leur mécontentement et leur inquiétude en cessant le travail et en rejoignant la manifestation nationale pour l'emploi du samedi 24 mars. Nous devons montrer que nous sommes prêts à nous battre », indique Sylvain Alias, délégué syndical. Par ailleurs, le comité d'entreprise, qui estime les modalités de fermeture des deux magasins illégales, a entamé une action en justice visant à faire annuler le processus. De son côté, la direction justifie les cessations d'activité par des "motifs économiques locaux. Malgré différents essais pour insuffler une nouvelle dynamique, notamment à Metz, cela n'a pas porté ses fruits. Nous sommes sur des marchés chahutés, le CD et le DVD, et aujourd'hui le livre avec l'arrivée du digital. Nous devons bâtir une stratégie d'entreprise à long terme qui prenne en compte ces bouleversements », indique Sylvie Joly, directrice marketing de Virgin. Au total, 48 salariés sont concernés par ces fermetures, dont 15 à Metz et 33 à Toulouse.
(1) Voir Livreshebdo.fr, rubrique librairie, actualités du 2.3.2012.
