Six ans et près de dix mois de procès après les attentats terroristes du 13 novembre 2015, la Cour d'assise spéciale du palais de justice de Paris a rendu son jugement mercredi 29 juin, condamnant, entre-autres, Salah Abdeslam à la perpétuité incompressible. Au total, 14 accusés présents et six autres présumés morts étaient jugés pour les événements qui ont causé le décès de 131 personnes à Paris et à Saint-Denis.
Un procès hors-norme qui fait couler beaucoup d'encre dans la presse comme dans l'édition. Entre témoignages de survivants, proches de victimes, récits du procès ou encore poèmes pour la mémoire collective, Livres Hebdo vous propose une dizaine d'ouvrages parus ou à paraître sur le sujet.
13 ouvrages sur le procès des attentats du 13 novembre 2015 :
- La joie comme vengeance de Bruno Poncet et Anthony Verdot-Belaval (M Lafon, le 14 avril)
Survivant de l'attentat terroriste au Bataclan le 13 novembre 2015, l'auteur témoigne de sa reconstruction au lendemain des événements : ses angoisses, son engagement pour les victimes, dans le syndicalisme et les causes qui lui semblent justes. De la sidération à la violence en passant par la peur de l'autre, il montre qu'il est possible de traverser l'indicible et de continuer à construire.
- Hélène, texte et photographies de Estelle Lagarde (Arnaud Bizalion éditeur, le 21 avril)
Un hommage à Hélène Muyal Leiris, modèle de la photographe, tuée lors de l'attentat au Bataclan le 13 novembre 2015. Accompagnant les clichés de l'artiste, les textes relatent leur rencontre dans le métro en 2004, leur collaboration ainsi que la personnalité de celle qui était devenue son amie au fil des années.
- Au nom de la République Volume 1, Mission Bosphore de Jean-Claude Bartoll et le graphisme de Gabriel Guzman et Sylvia Fabris (Soleil, le 25 mai)
En octobre 2018, les journaux annoncent que les forces spéciales ont éliminé tous les commanditaires des attentats parisiens du 13 novembre 2015. Un seul leur a échappé, celui qui gérait les flux financiers depuis Raqqa. Le Renard est chargé d'éliminer ce jeune homme, au profil atypique, qui se cache en Turquie.
- Poèmes dans la rue de Guillaume Peureux (Hermann, le 30 juin)
Suite aux attentats du 13 novembre 2015, de nombreuses personnes ont déposé sur les lieux de massacres des objets, des images ou des textes. Plus de 200 poèmes, le plus souvent très brefs, ont ainsi été écrits dans l'urgence pour fixer les sentiments et événements dans la mémoire collective. Ils s'inscrivent dans une histoire des formes et des pratiques poétiques très ancienne.
- V13 de Emmanuel Carrère (POL, le 1er septembre)
Recueil des chroniques hebdomadaires publiées dans quatre grands journaux européens concernant le procès des attentats du 13 novembre 2015 auquel a assisté dans son intégralité l'écrivain français pendant dix mois. Il s'efforce de saisir l'humanité des uns et des autres, l'ironie des propos et des situations ainsi que les paroles et les silences qui ont ponctué cette longue procédure.
- Peut-on encore se parler ? : dialogue entre un survivant, un avocat de la défense et une journaliste lors du procès du 13-Novembre (Ed de l'Aube, le 8 septembre)
Au cours du procès des attentats du 13 novembre 2015, une victime rescapée du Bataclan, un journaliste et un avocat échangent au quotidien leurs ressentis et leurs réflexions par le biais de notes vocales. A travers ce dialogue informel, ils évoquent le déroulement du procès, le défi psychologique, personnel et professionnel qu'il représente ainsi que les questions de société qu'il soulève.
- 13 novembre 2015 : le procès de Sylvie Caster, Lorraine Redaud et les dessins de Corentin Rouge, Emmanuel Prost, Benoît Springer (Les échappés, le 8 septembre)
Les deux journalistes et les trois dessinateurs de Charlie Hebdo ont suivi le procès des attentats du 13 novembre 2015 depuis son ouverture. Leur récit mêle des tragédies personnelles avec le travail méticuleux de la police. Ils relatent la souffrance des corps et des esprits ainsi que la détermination de la justice.
- Après le 13 novembre de Sophie Parra, Davy Mourier et les dessins de Gery (Delcourt, le 12 octobre)
Une bande dessinée autobiographique mettant en scène Sophie, blessée au cours de l'attentat du Bataclan le 13 novembre 2015. Elle survit et tente de se reconstruire à la suite de cette tragédie.
- Il nous reste les mots : après le Bataclan, dialogue entre le père d'une victime et celui d'un terroriste de Georges Salines (R.Laffont, le 20 octobre)
G. Salines, père d'une victime de l'attentat du Bataclan, et A. Amimour, père de l'un des trois assaillants, retracent leurs parcours respectifs ainsi que celui de leurs enfants puis évoquent cette nuit de novembre 2015 et les jours qui ont suivi. Le premier porte la mémoire des victimes, le second cherche à comprendre l'acte de son fils. Tous deux se livrent à un dialogue apaisé.
- Génération Bataclan, face à la cour de Guillaume Auda (Cherche midi, le 27 octobre)
Ces petits renoncements qui tuent de Carine Azzopardi À paraître le 1er septembre /p>Après l'égorgement de Samuel Paty par un terroriste tchétchène, Laurent, son collègue, témoigne pour alerter sur le retour du religieux dans l'espace scolaire et montrer comment l'islamisme gagne peu à peu du terrain. Soucieux de garder l'anonymat, il confie sa voix à C. Azzopardi, journaliste dont le compagnon a été tué au Bataclan.
- Juger le 13 novembre, des coulisses à l’audience de Noëlle Herrenschmidt (La Martinière, le 10 novembre)
Le 8 septembre 2021, vêtue de son indispensable gilet de travail et accompagnée de ses carnets à dessins et de sa fidèle boîte d’aquarelle, elle retrouve le Palais de justice de Paris et sa salle des pas perdus, et plonge une dernière fois, avec la même passion, dans le dessin d’audience pour ce procès à la fois éprouvant et passionnant. Elle est accompagnée de son complice de toujours, le magistrat Antoine Garapon, et d’Arthur Dénouveaux, survivant du Bataclan et président de l’association Life for Paris.
- Bataclan, leurs mémoires de Olivier Roller (La manufacture de livre, le 25 août)
Six ans après l'attentat terroriste perpétré au Bataclan, O. Roller a rencontré trente survivants, membres de l'association Life for Paris. Tous se sont fait tatouer pour marquer leur corps en souvenir de cet événement qui a bouleversé leur vie. Le photographe immortalise leurs tatouages et retranscrit les paroles des victimes.
- Sur un air d'interdit de Roselyne Madelénat (Hugo Roman, le 9 juin)
La relation entre Graziella et sa fille Sarah est conflictuelle. Heureusement, l'antiquaire quinquagénaire peut compter sur ses amies Elisabeth et Jeanne, ainsi que sur Maxime qu'elle vient de rencontrer. Pourtant, sa vie bascule lorsque Jeanne est tuée au cours de l'attentat du Bataclan. Le soir même, l'œuvre de Jean-Michel Basquiat que cette dernière possédait est dérobée.