17 NOVEMBRE - CHRONIQUES France

Réjouissons-nous, Maxime Pietri remet le couvert. Après nous avoir régalés avec La plume et le fourneau (Zoé, 2005), premier recueil de ses "chroniquesgourmandes", celui qui est originaire de Corse, a grandi à Paris avant de s'établir à Genève, en propose aujourd'hui un deuxième du même tonneau.

Incorrigible gourmet qui contribue chaque semaine aux pages du quotidien Le Temps et a jadis présenté une émission de cuisine à la Télévision suisse romande, Maxime Pietri est un guide épatant. En cheminant à ses côtés, "on s'instruit, on s'amuse, on se régale", comme le résume parfaitement l'ancienne libraire Catherine Tymen dans sa préface.

Drôle et cultivé, notre homme, qui a eu une grand-mère savoyarde portée sur la pomme de terre et un grand-père pyrénéen ne jurant que par les côtelettes d'agneau et les crêpes au sucre, détaille à sa manière les menus de saisons - bien conscient que certaines d'entre elles nécessitent des "cuissons langoureuses". Nous voici donc en présence de quelqu'un qui préconise le bain d'eau salée et vinaigrée, qui n'est pas pour le pelage systématique ni le vinaigre avec la roquette, et qui n'a rien contre l'utilisation d'un four à micro-ondes pour préparer un foie gras. Maître Pietri sait qu'un mesclun digne de ce nom est "un mélange d'herbes sauvages poussant sur les talus des maraîchers du Sud". Que "le poulet rôti est au sommet de sa gloire quand il est ceint de cresson et de frites dorées". Ou encore qu'une épaule de chevreau, en blanquette, mettra tout le monde d'accord à Pâques.

Comment ne pas succomber illico à la prose souple d'un spécialiste affirmant : "A légumes farcis, viandes bouillies", et préconisant une cure de poisson après les "flonflons des repas de fête" ? On l'aura compris, les écrits gourmands de Maxime Pietri se savourent et méritent de figurer en bonne place dans la bibliothèque de tout gastronome digne de ce nom.

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