Les éditeurs et libraires britanniques peuvent respirer : malgré les mesures de rigueur annoncées le 22 juin par le chancelier de l'Echiquier George Osborne, les livres continueront d'être exemptés de TVA.

La taxe de 17,5% perçue sur les livres électroniques et audio pourrait en revanche passer à 20%.

Bien que le Parti conservateur se soit engagé, pendant la campagne, à ne pas augmenter la TVA sur les livres en cas de victoire, les membres de la Publishers Association (PA) craignaient que l'objectif de la réduction du déficit budgétaire britannique (un peu plus de 187 milliards d'euros) en 4 ans n'entraîne l'abandon de cette promesse.

Satisfait du maintien de la TVA à taux zéro sur les livres imprimés, le président de la PA Simon Juden a rappelé que “l'industrie du livre contribue de manière importante à la mobilité sociale, à travers des programmes éducatifs et d'autres activités - des sujets sur lesquels nous continueront à travailler avec le gouvernement de coalition.”

Ce n'est pas la première fois que l'éventualité d'une taxation des livres inquiète le secteur au Royaume-Uni.

Au début des années 1990, le Parti conservateur, partisan d'une extension de la TVA aux livres, avait finalement dû battre en retraite face aux protestations des acteurs de l'industrie. Ces derniers avaient auparavant combattu un plan européen d'harmonisation fiscale qui aurait pu entraîner l'abandon de la taxation des livres à taux zéro.