Arrivée il y a tout juste un an chez Buchet-Chastel pour diriger le domaine étranger après le départ de Marc Parent, Juliette Ponce présentera sa première rentrée littéraire en août prochain, sous de nouvelles couvertures jaunes. L’idée est de « renouer avec ce qui faisait l’audace de Buchet-Chastel en littérature étrangère, une certaine insolence, très littéraire », explique l’éditrice qui a dirigé pendant trois ans la collection « Denoël & d’ailleurs ». Deux romans sont donc programmés : Living de l’Argentin Martín Caparrós, une chronique de quarante années de la vie d’un Argentin qui sont aussi folles que l’histoire de son pays (21 août), et Sous la terre, premier roman cruel, aride et poétique sur la première femme « bushranger », de l’Australienne Courtney Collins. Juliette Ponce prévoit de publier 8 à 10 nouveautés chaque année, et de rééditer deux à trois titres du fonds de Buchet-Chastel. Le jaune des couvertures a d’ailleurs été choisi en référence aux grandes heures du catalogue de la maison, qui comprend Henry Miller, Malcolm Lowry, Pasolini… Le 3 octobre reparaîtra ainsi Le colosse de Maroussi d’Henry Miller, avec une préface de Yannick Haenel. La réactivation du fonds ira de pair avec de nouvelles traductions, de nouvelles préfaces ou des éditions augmentées. Un geste appuyé par Vera Michalski, présidente du groupe Libella auquel appartient Buchet-Chastel, et qui rappelle que « la littérature étrangère est véritablement au centre de ce que nous faisons, avec Libella et Noir sur blanc, et en Pologne ».
Le renouveau du domaine étranger est aussi l’occasion pour la maison de revisiter la ligne graphique de l’ensemble de sa production (littérature, essais et documents, musique, écologie…). Une charte unifiée a été créée, avec une typographie bâton imposant le titre avant le nom de l’auteur, et la possibilité d’ajouter des illustrations. La littérature française présentera son nouveau visage à la rentrée, avec les romans d’Olivier Bellamy, Bruno Tessarech et Sophie Van der Linden. « Ce graphisme nous permet de gagner en clarté et de marquer une parenté entre les différentes collections, explique Vera Michalski. L’idée est d’aider les lecteurs à repérer d’où viennent les livres, en leur montrant que c’est une même famille. »
Catherine Andreucci