La Maison des écrivains étrangers et des traducteurs (Meet), installée à Saint-Nazaire, a montré depuis vingt-cinq ans qu'elle a su accueillir de nombreux talents, en son appartement du Building, sur le port. Des auteurs venus ici et qui étaient alors inconnus en France sont aujourd'hui lus partout dans le monde : César Aira, Ricardo Piglia, Alan Pauls... La Meet s'est ensuite tournée vers le grand public en organisant, dans la base sous-marine de Saint-Nazaire, les rencontres Meeting, dont la 10e édition approche. Ecrivains équatoriens et irlandais sont conviés cette année à se rencontrer. Parmi eux, César Ramiro Vasconez, Gabriela Aleman ou Edwin Madrid d'un côté, Robert McLiam Wilson ou Colum McCann de l'autre. Patrick Deville, le directeur littéraire de cette manifestation, leur a passé commande d'un texte sur le thème retenu, inspiré d'une phrase de Rimbaud : "Ça ne veut pas rien dire"... Ces contributions seront publiées au début de novembre dans un recueil bilingue. Ainsi, la Meet, pour la plupart des écrivains étrangers qu'elle reçoit, est leur premier éditeur en France, avec plus d'une centaine de livres bilingues à ce jour.
Logé dans l'alvéole 14 de la base sous-marine, qui peut accueillir 350 personnes, ce Meeting n° 10 recevra aussi Denis Podalydès, qui lira des oeuvres de Joyce et de Beckett, samedi 17 novembre, à 21 h, après la remise des prix littéraires. Quelques écrivains français participeront aux débats : Dominique Fernandez, Régis Jauffret, Anne-Marie Garat, Régis Debray...
"Depuis un an ou deux, il y a quelques difficultés à monter le budget", reconnaît Patrick Deville, très sollicité en cette rentrée romanesque par les libraires et par les médias pour son dernier roman, Peste & choléra, publié au Seuil. Mais Saint-Nazaire, qui a vu Gauguin s'embarquer vers Panama, ou Nabokov pour les Amériques, est devenu aussi, grâce à la Meet, un grand chantier littéraire. Et ça aussi, aujourd'hui encore, "Ça ne veut pas rien dire"...
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