Né à Marseille le 15 juillet 1922, il a publié son premier essai sur les liens qui unissent les écrivains au monde en 1954. Littérature et sensation (Le Seuil) se penche ainsi sur Stendhal, Flaubert et les Goncourt. L’année suivante, toujours chez le même éditeur, avec Poésie et Profondeur, il décrypte Nerval, Baudelaire, Verlaine et Rimbaud. Jean-Pierre Richard consacre ensuite des essais à Stéphane Mallarmé, qui était le sujet de sa thèse, avec Pour un Tombeau d'Anatole (Le Seuil, 1955) Correspondance (1862-1871) (Gallimard, 1959), L'Univers imaginaire de Mallarmé (Le Seuil, 1961) ou encore Épouser la notion (Fata Morgana, 1992).
Une œuvre pêle-mêle
Il poursuit son étude des grands écrivains au fil des ans : Paysage de Chateaubriand (Le Seuil, 1967), Nausée de Céline (Fata Morgana, 1973), Proust et le Monde sensible (Le Seuil, 1974), L'État des choses : études sur huit écrivains d'aujourd'hui (Gallimard, 1990) où il étude Jacques Réda, Pascal Quignard, Gérard Macé, Pierre Michon ou encore Philippe Djian, Roland Barthes, dernier paysage (Verdier, 2006), Chemin de Michon (Verdier, 2008). Dans Pêle-mêle (Verdier, 2010), il scrute les œuvres d'Yves Bonnefoy, Paul Claudel, Gérard Macé, Stéphane Audeguy, Michel Jullien, Henri Bosco et Christophe Pradeau. Il y donne une suite, avec Les Jardins de la terre, Pêle-mêle II (Verdier, 2014), où il décrypte Proust, Giono, de Kerangal ou encore Vargas.
Enfin avec ses deux volumes de Microlectures (Le Seuil, 1979 et 1984), il a thématisé la critique avec des études marquées par la psychanalyse sur Jules Michelet, Julien Gracq, Victor Hugo et Paul Claudel.
Par ailleurs, la revue Littérature lui a consacré un numéro (nº 164, 2011) et Hermann en 2015 a publié un hommage au travail du critique et historien de la littérature, qui met en lumière son influence sur le monde littéraire du XXe siècle, Jean-Pierre Richard, critique et écrivain, sous la direction de Christian Doumet et Dominique Combe, suivi d'un de ses textes inédits, Les sols du sens.