Au-delà de Decalog, dont certains services sont encore indisponibles, cet incendie est un frein pour la microédition et les éditeurs indépendants. « C’est tout le travail de plusieurs mois qui est parti en fumée. Les libraires n’ont pas pu nous transmettre leurs commandes, les livres ont perdu leur référencement… », explique l’éditeur de Nombre7.
Inégalités de traitement
S’attaquant directement aux serveurs hébergeurs de sites internet, l’incendie a provoqué l’arrêt de plusieurs sites d’éditeurs. Si pour CyPLog, la réparation s’est passée sans accros avec un site ouvert à nouveau le 15 mars, la situation est moins réjouissante pour Les petits Platons dont le site est encore inaccessible. « Nous avons reçu un message d’OVH évoquant le remboursement de certaines factures et une remise en route du site dès demain mais tout reste encore très flou », déclare la maison.
Le contexte est encore différent pour la maison Scrineo qui a réussi à récupérer la structure de son site mais perdu toutes les images: « on doit tout rajouter à la main ! », se désespère l'éditeur.
Départ de Cybersribe
Autre victime: Cyberscribe. Afin de maintenir la gestion des commandes, la plate-forme de référencement d’ouvrages et de gestion des commandes tournée vers les petites maisons d’édition a, dès mercredi, lancé un nouveau site. Sans nouvelle d'OVH et n'ayant reçu aucune communication depuis l'incendie, Michel Regnier, son directeur estime qu'il y a inégalité de traitement : "les grands sites ont tout de suite été rétabli alors que les petits, ça ne doit pas vraiment les intéresser." Le site qui gère le référencement de 5500 éditeurs et les commandes de 700 est désormais totalement indépendant du data center : "Pour nous, le site d’OVH, c’est fini", assène le directeur.