Le groupe DDB, qui rassemble les éditions DDB, Le Rocher, Le Sénevé, Lethielleux et François-Xavier de Guibert, a été placé en redressement judiciaire le 9 octobre dernier. En cause : un premier semestre "catastrophique", des problèmes de financement, la transition pour rassembler au sein du CDE la diffusion jusque-là éparpillée et une réduction de la production pour valoriser le fonds qui n'a pas donné les résultats escomptés. Marc Larivé, qui, avec son épouse Sabine, fondatrice des éditions religieuses Parole et Silence, a racheté DDB en 2006 et Le Rocher en 2009, affirme sa volonté de poursuivre l'activité : «Nous sommes clairement dans un plan de continuation et dans une démarche pour sécuriser et restructurer l'ensemble, dans un contexte plus serein", a-t-il précisé à Livres Hebdo. "Le paradoxe est que septembre est excellent avec la catéchèse, La Bible des familles... Octobre est bon également." Cinq licenciements ont déjà eu lieu cet été et d'autres apparaissent inévitables. "Nous allons nous recentrer, limiter l'ambition en termes de production éditoriale et redimensionner le projet à l'aune des possibilités de financement, précise Serge Bérard, directeur général de DDB. La transition sera menée de la façon la plus douce possible pour les salariés." Des difficultés de financement sont apparues, manifestement avec l'homme d'affaires italien à la retraite Ernesto Rossi di Montelera, qui possède environ 40 % du capital du groupe.
Surtout, le rachat du Rocher s'est révélé plus périlleux que prévu. En dépit d'efforts pour assainir une situation financière très compliquée, la maison continue à perdre de l'argent. En outre, la stratégie des repreneurs n'est jamais apparue clairement, ce qui a provoqué le départ du directeur général Patrick Mahé et de Nathalie Fiszman, directrice littéraire du Serpent à plumes, désormais en sommeil.