Au départ des Productions Goutte d'Or, il y a un peu d'improvisation mais surtout des teasers vidéo léchés, mis au point pour la promotion des romans et enquêtes des Éditions Goutte d'Or. « On s'est rendu compte qu'il y avait un appel d'air avec les sociétés de productions, probablement à cause du contenu de nos livres, peut-être aussi grâce aux courts films réalisés par Basile Lemaire et Pierre-Marie Croquet », raconte Geoffrey Le Guilcher, auteur, cofondateur de la maison parisienne avec Clara Tellier-Savary - ils sont tous deux journalistes de formation - et l'écrivain Johann Zarca. Sur une quinzaine d'ouvrages parus en cinq ans, les Productions Goutte d'Or ont accompagné comme coproducteur trois à quatre projets d'adaptations, comme ceux d'On ne naît pas grosse, de Gabrielle Deydier (Éditions Goutte d'Or, 2017), transformé en téléfilm pour France 2 et en documentaire pour Arte.
« On aime tous un peu mettre la main à la pâte, mais on ne s'implique que d'un point de vue éditorial, et quand on considère que l'on peut apporter quelque chose au projet. Quant aux décisions finales, on les laisse aux producteurs qui ont acheté les droits et dont c'est le métier », souligne Geoffrey Le Guilcher. Pour une maison indépendante comme la sienne, l'enjeu est aussi financier. Outre le minimum garanti, le statut de coproducteur permet de toucher davantage de recettes nettes part producteur (RNPP) soit un pourcentage des recettes finales, non négligeable, « mais qui peut être dilué si de nouvelles structures prennent part en cours de route au financement du projet », nuance l'éditeur.
