21 mai > Correspondance France

L’histoire est mystérieuse et troublante. Sans doute trop belle pour être vraie. En aidant une amie à vider un appartement dont la cave avait été oubliée, Jean-Yves Berthault a découvert une série de lettres "d’amour visiblement, dans un langage plus qu’osé, incroyable d’audace érotique". L’ancien ambassadeur nous apprend qu’elles sont toutes signées par une femme prénommée Simone et adressée à son amant, un certain Charles, entre 1928 et 1929.

Cela étant posé, il convient de prévenir le lecteur qu’il se trouve face à un étonnant roman épistolaire, une "magnifique et tragique histoire d’amour" comme la présente Berthault. La chose n’est pas à mettre entre toutes les mains, tant elle est du genre torride. Le volume, dont l’agent est Susanna Lea Associates, a agité le monde littéraire ; ses droits ont été vendus dans onze pays. En Angleterre, il va s’intituler, The passion of Mademoiselle S. En France, coédité par Gallimard et Versilio, il a pour nom d’auteur Mademoiselle S.

Ladite Simone sait que "[l]e désir d’un homme, même le plus aimant, c’est chose si fragile qu’on craint toujours de le voir s’éteindre comme une flamme sous le souffle brusque du vent". Charles, dont il est dit qu’il porte parfois l’uniforme, est son "chéri aimé", son "amant adoré", son "amant adorable", son "petit dieu". Elle veut tellement qu’il soit heureux dans ses bras qu’elle ne lui refuse rien. Monsieur paraît "maître dans l’art si délicat d’aimer" aux yeux d’une dame, appartenant sans doute à un milieu privilégié, qui l’aime avec son cœur, ses sens et son corps.

On ne peut dévoiler davantage d’une union physique des plus hot. Rassurez-vous, Simone, elle, n’a pas notre pudeur et détaille sans fard et par le menu les ébats de deux amants qui "planent dans les sphères défendues". Al. F.

Les dernières
actualités