Le texte de l'accord prévoit de soutenir le livre par des actions promouvant "la diversité, la créativité et l'innovation, la mise en valeur de la littérature européenne à travers les frontières, la formation et l'organisation d'échanges entre les professionnels du secteur". Il devra également permettre d'accompagner les efforts pour soutenir la traduction et l'accessibilité des livres aux personnes en situation de handicap.
La Fédération des éditeurs européens (FEP) a salué cette avancée pour le secteur de la littérature dans un communiqué. "Avant, pendant et après la pandémie, les livres ont joué et joueront un rôle important dans nos vies, a déclaré le président du syndicat, Peter Kraus vom Cleff. Et bien que la littérature reste la première industrie culturelle européenne, elle est aussi la plus diverse et fragmentée par nos nombreux langages. Par conséquent, cette reconnaissance et ce soutien de la part de l'Union européenne seront grandement appréciés par tous les professionnels [du secteur], dont les éditeurs".
Négociations sur le plan de relance
Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, s'est également réjoui de la conclusion de l'accord, "un signal important pour tous nos partenaires des médias et nos créateurs, au moment où ils ont plus que jamais besoin de notre soutien". "Europe créative est outil essentiel pour accélérer la numérisation et l'internationalisation de ces secteurs clés, a-t-il rajouté. [Cet accord] renforcera également la résilience de nos industries médiatiques et audiovisuelles."
Le financement d'Europe Créative fait partie d'un paquet plus large de 16 milliards d'euros comprenant d'autres programmes clés de l'Union européenne comme Horizon Europe et Erasmus, négocié en trilogue en amont de l'adoption du cadre financier pluriannuel 2021-2027, toujours en discussion. Electrisés par les négociations sur le plan de relance communautaire, les échanges entre Etats membres sur le contour du budget européen se sont accélérés ces derniers jours après des semaines de blocage. Un compromis a été trouvé le 10 décembre avec la Hongrie et la Pologne pour lever leur menace de veto, ouvrant la voie à une prochaine adoption solenelle.