“La précarité n’est pas notre métier !”, c’est le slogan lancé par l’intersyndicale de la Bibliothèque nationale de France (CGT, CNT, FO, FSU, Sud) appelant à faire grève sur le site de Tolbiac le samedi 19 avril.

Les personnels syndiqués soulignent qu’il y a actuellement 370 vacataires à la bibliothèque, dont beaucoup sont là depuis plus de six ans, certains depuis quinze ans, mal rétribués et sans aucune perspective d’intégration dans la fonction publique.

Dans un communiqué, l’intersyndicale estime que la direction de la BNF “ne semble pas prendre la mesure de la gravité de ce que vivent les vacataires”, et exprime trois revendications : “l’augmentation des quotités horaires mensuelles des vacataires qui le souhaitent à hauteur de 110 heures, la transformation des CDD en CDI et la mise en place d’un plan de titularisation des personnels précaires à la BNF”.

Le communiqué souligne que ces revendications concernent l’ensemble du personnel puisque les mauvaises conditions de travail des personnels vacataires “entraînent une dégradation des conditions de travail de tout le monde”, et que la titularisation des vacataires “permettra de combler les pertes de postes de fonctionnaires nécessaires au bon fonctionnement de la BNF qui se chiffrent en dizaines.”

Les personnels syndiqués de la BNF sont d’autant plus mobilisés qu’ils ignorent de quelle direction ils dépendront dans le cadre de la réorganisation du ministère de la Culture annoncée par Christine Albanel le 17 avril (voir LivresHebdo.fr) et participent aux manifestations organisées par les personnels rue de Valois.