Michel Tomasek

« Il faut redonner à la ville confiance en elle »

Michel Tomasek, adjoint au maire de Dunkerque, élu à la la culture, au patrimoine et aux bibliothèques. - Photo VÉRONIQUE HEURTEMATTE/LH

« Il faut redonner à la ville confiance en elle »

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Créé le 09.05.2019 à 22h08

Michel Tomasek, adjoint au maire de Dunkerque chargé de la culture, du patrimoine et des bibliothèques, conçoit la « Bib » comme un élément du « bonheur intérieur brut ».

Livres Hebdo : Quel projet la mairie de Dunkerque entend- elle soutenir avec cette nouvelle médiathèque ?

Michel Tomasek : Nous avons voulu une bibliothèque moderne qui, au-delà de ses fonctions traditionnelles, soit un lieu de vie en plein centre-ville, attirant pour tous - les jeunes, les actifs, les touristes -, qui permette de venir se poser, boire un café, lire la presse, ou même ne rien faire. Dunkerque, ancien pôle de la construction navale et de la sidérurgie, connaît aujourd'hui des difficultés économiques et sociales. Nous perdons des habitants chaque année. Il faut rendre la ville à nouveau attractive, lui redonner confiance en elle. La bibliothèque est l'un des éléments de la politique de redynamisation de Dunkerque.

Comment s'inscrit-elle dans la cité ?

M. T. : Elle est au cœur d'un quartier qu'il fallait entièrement repenser, mais qui constitue le centre culturel de ville avec le Bateau Feu, notre scène nationale, le conservatoire de musique, les 4 Ecluses, la salle pour les musiques actuelles. Dunkerque a une forte activité culturelle, mais elle n'est pas toujours bien connue de ses habitants. Partant de ce constat, nous avons créé dans la médiathèque la boutique culture qui centralise toutes les informations. Nous avons également prévu le lieu d'exposition qui manquait à Dunkerque. Il pourra attirer à la bibliothèque des personnes qui n'ont pas l'habitude d'y venir. 

Elle s'appelle juste la « Bib », pourquoi ?

M. T. :En fait, c'est comme cela qu'on l'appelait et qu'on la présentait aux habitants pendant le projet. C'est resté. Ce nom familier permet de casser une vision un peu passéiste de la bibliothèque. Pour moi, cela signifie aussi « bonheur intérieur brut », une notion inventée par le Bhoutan, que j'ai visité récemment. Je trouve que cela correspond bien à notre conception de la bibliothèque.

09.05 2019

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