Les éditions adossées au groupe de presse La Vie du rail prennent un virage grand public. Spécialisée dans l'univers ferroviaire depuis quarante ans, la maison, qui édite 25 à 30 livres par an, a changé en juin de diffuseur-distributeur, passant à la Sofédis et à la Sodis. Elle a ouvert à la rentrée une nouvelle boutique-librairie dédiée au train au coeur de la gare Saint-Lazare, à Paris, et développe pour cette fin d'année une collection de beaux livres abordant des thèmes qui devraient séduire au-delà du ferrovipathe.
Sans délaisser son lectorat fidèle avec des livres techniciens comme les Profils de lignes, la maison souhaite l'élargir avec des ouvrages où le train, présent en fil rouge, est surtout prétexte à représenter une époque ou une thématique. L'éditeur possède en effet un vaste fonds iconographique de plus de 400 000 images. Ainsi le tourisme (Paris-Lyon vu du rail), l'architecture (Guimard : l'Art nouveau du métro) ou la nostalgie (Les trains de mon enfance) sont autant de nouveaux thèmes abordés. "Après le tout auto, le train revient à la mode et la France se redécouvre un passé ferroviaire", constate Vincent Lalu, directeur des publications de La Vie du rail. Symbole de cette nouvelle orientation, le 14 décembre paraîtra Au bon temps des wagons-restaurants d'Eve-Marie Zizza-Lalu, par ailleurs directrice éditoriale de la maison. >Ce beau livre s'intéresse aux cuisines de la Compagnie des wagons-lits, qui a officié dans les trains jusqu'en 1975. Et, en 2013, l'éditeur s'attaquera au rayon humour avec Eloignez-vous de la bordure de ma lettre s'il vous plaît, un document signé d'un ancien cadre de la SNCF qui raconte dix ans de lettres de voyageurs le plus souvent mécontents.