Comme en France, la fermeture des librairies et l'arrêt quasi-total de la filière livre pendant cette période pourrait coûter cher au secteur. Avec la baisse de la demande attendue sur le second semestre, l'AIE anticipe une contraction de 650 à 900 millions d'euros du marché national d'ici la fin de l'année, à mettre en regard aux 3,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires réalisés en 2019. Un tiers des revenus du livre pourraient ainsi disparaître.
Les plateformes en ligne augmentent leur part de marché
Malgré la situation, le président de l'AIE, Ricardo Franco Levi, se veut combatif : "Les entreprises ne renoncent pas et de fortes politiques en faveur de la demande tels que la distribution de bons d'achat aux familles et l'achat de livres par les bibliothèques peuvent produire de bons résultats, si l'on agit rapidement", assure le dirigeant dans un communiqué.
Les données récoltées par l'AIE montrent également une forte hausse de la part de marché des plateformes en ligne, qui ont représenté 47% des ventes de livres sur les quatre premiers mois de l'année, contre 26,7% en 2019. En parallèle, la part de marché des librairies italiennes a chuté de plus de 20 points par rapport à 2019 pour s'établir à 45% sur le premier quadrimestre.
Pendant les semaines de fermeture, entre le 9 mars et le 12 avril dernier, les ventes en librairies se sont écroulées de 85% en moyenne. Mais celles qui ont mis en œuvre des services de livraison grâce à leurs magasins en ligne ont pu légèrement contenir le recul des ventes, de 71% en moyenne pour ces établissements.