Jean-Pierre Faur et Emmanuel Pierrat vendent une partie de leur collection d’érotiques

Oeillades ciselées en branche de Georges Hugnet

Jean-Pierre Faur et Emmanuel Pierrat vendent une partie de leur collection d’érotiques

Les deux collectionneurs de livres et de gravures érotiques mettent aujourd'hui 7 décembre aux enchères à Drouot une partie des oeuvres qu’ils ont rassemblées au cours des ans.

Par Hervé Hugueny
avec hh Créé le 15.04.2015 à 21h00

Pierre Bergé & Associés organise la vente « Erotica » programmée vendredi 7 décembre à partir de 14 h 30 à  l’Hôtel Drouot. L’exposition des 290 pièces, livres, manuscrits et illustrations érotiques rassemblées par Jean-Pierre Faur et Emmanuel Pierrat, est ouverte de 11 heures à 13 heures.

« Les  oeuvres que nous avons rassemblées montrent que tous les grands écrivains ont pratiqué le genre, explique Emmanuel Pierrat, avocat, écrivain et chroniqueur (notamment à Livres Hebdo), c’est un panorama de la littérature et de l’illustration françaises ».

Le catalogue disponible et téléchargeable sur le site de Pierre Bergé & Associés (http://www.pba-auctions.com/catalogue.html ) peut se lire comme une histoire de cette partie secrète et clandestine de l’édition.  

« Nous vendons notamment la correspondance de Jean Paulhan avec son libraire spécialisé, Robert Chatté (6 000 /8 000 euros de mise à prix), qui contient notamment des commandes pour le compte de Gaston Gallimard. Il y a aussi les fiches de Louis Perceau (15 000/20 000 euros), qui a réalisé le premier catalogue de l’enfer de la Bibliothèque nationale, avec Guillaume Apollinaire et Fernand Fleuret, ou encore une édition des Vers libres, de Raymond Radiguet, illustrée par Rojan (800/1000 euros), par ailleurs créateur du Père Castor », signale avec gourmandise Emmanuel Pierrat, qui dit se séparer d’une partie de sa collection, après « en avoir épuisé les plaisirs ». « J’ai publié une partie de ces oeuvres, qui étaient introuvables, j’en ai écrit l’histoire dans des préfaces, retrouvés les véritables auteurs... Il y a moins d’intérêt maintenant à conserver ces manuscrits ».

Certaines pièces ont pris beaucoup de valeur, mais quelques lots restent à la portée de bourses pas nécessairement pleines, telle cette série de 10 volumes de réimpressions du 18e siècle (L’abbé de belle humeur, De sodomia, La rhétorique des  putains, les veillées des maisons de prostitution, etc.), mise à prix à 400/500 euros.

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