A l'ombre des jeunes filles en fleurs a reçu le prestigieux prix littéraire le 10 décembre 1919, quelques mois après sa publication. La décision des membres du jury a été à l'époque contestée par la presse, qui aurait préféré voir récompensés les récits d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale, comme Les croix de bois de Roland Dorgelès (Albin Michel), quelques mois après la signature du traité de Versailles. Ce qui fera dire à Jacques Rivière, ami de l’écrivain et directeur de La NRF, témoin de cette "petite émeute" de papier : "Seuls les chefs d’œuvre ont le privilège de se concilier du premier coup un chœur aussi consonant d’ennemis. Les sots jamais ne se mettent en révolution sans qu’il leur ait été fait quelque positive et vraiment cruelle injure."
Thierry Laget revient sur cette "émeute littéraire" dans son livre Proust, prix Goncourt publié chez Gallimard en avril dernier.
"Proust prix Goncourt : l'exposition du centenaire" se tient du 11 septembre au 23 octobre. En parallèle, la maison d'édition a réédité A l'ombre des jeunes filles en fleurs le 5 septembre et proposera en coffret une réédition des 4 volumes de l'édition La Pléiade d'A la recherche du temps perdu le 12 septembre.