Le réalisateur américain défini son film, dans le dossier de présentation, comme “un mélange d’inspirations incluant entre autres les comédies d’avant la censure des années 30, ainsi que les histoires et les mémoires de l’auteur viennois Stefan Zweig”, auteur notamment du Monde d’hier: souvenirs d'un Européen, dont la Correspondance avec Romain Rolland, vol. 1 (1910-1919), reparaît le 5 mars chez Albin Michel, tandis que celle qu'il a entretenue avec Klaus Mann (1925 -1941) paraît le 13 mars chez Phébus.
Ont aussi joué leur rôle d’autres livres “qui n’ont pas forcément de rapport direct avec ce film”, comme par exemple Eichmann in Jerusalem d’Hannah Arendt (Gallimard), “une fascinante analyse de la réaction de chaque pays européen à la menace nazie et explique comment toute l’Europe s’est effondrée”, précise le réalisateur, qui cite également Suite française d’Irène Némirovsky (Denoël) et La montagne magique de Thomas Mann.
Il s’agissait plus “de reproduire une atmosphère que de s’inspirer d'un roman en particulier”, déclare Wes Anderson.
The Grand Budapest Hotel a été tourné dans un ancien grand magasin du début du XXe siècle, à la frontière de la Pologne et de la République tchèque. Son histoire, racontée par un écrivain devenu gloire nationale avec le temps, suit les aventures de Gustave H (Ralph Fiennes), concierge de l’hôtel situé dans une station thermale fictive d’un pays imaginaire, la République de Zubrowka, et d’un nouveau groom, Zero.
A noter que plusieurs rééditions de l’œuvre de Stefan Zweig, désormais dans le domaine public, vont paraître dans les prochains mois. Par ordre chronologique, son livre Emile Verhaeren, initialement paru au Mercure de France, sera disponible le 6 mars chez Bartillat où paraîtra le 7 mai Appel aux Européens. Egalement annoncés Le joueur d'échec (le 2 avril chez Hachette Education), Vingt-quatre heures dans la vie d’une femme (e 4 avril chez Pocket), ou encore sa célèbre Lettre d’une inconnue (le 10 juin chez Magnard).