Tout le monde connaît ou croit bien connaître Molière, mais la nouvelle édition des oeuvres complètes du dramaturge dans La Pléiade (Gallimard) rompt avec les vieilles analyses sur un auteur dont les oeuvres font toujours mouche au XXIe siècle.

Le Bourgeois gentilhomme, Les Précieuses ridicules, Les Fourberies de Scapin, Le Misanthrope, L'Avare, Le Malade imaginaire... Il est toujours l'auteur le plus joué et on dit communément des Français qu'ils parlent la langue de Molière.

Cette nouvelle édition, en vente le 17 mai, "reconstitue la trajectoire éditoriale de l'oeuvre et insiste sur ce qui distingue Molière des autres auteurs de son temps", souligne l'éditeur: une indifférence souveraine à l'égard des règles de poétique théâtrale, des innovations radicales dans la manière de jouer, comme dans la structure des pièces, et surtout un jeu permanent, sans précédent, avec les valeurs, les moeurs et les contraintes de la société, créant ainsi entre salle et scène une connivence qui dure encore.

Selon l'éditeur, on ne peut pas mettre sur le même plan les pièces qu'il publia lui-même, à partir des Précieuses ridicules (1959), celle que firent imprimer ses héritiers et celles qui restèrent inédites jusqu'au XIXe siècle.

Un album Molière illustré sera offert par les libraires participant à l'opération pour l'achat de trois volumes de La Pléiade, du 17 au 30 mai.