Ruth Rendell, est décédée samedi 2 mai au matin à Londres à l'âge de 85 ans. "Nous sommes dévastés par la perte de l'un de nos auteurs les plus aimés", a indiqué son éditeur, Penguin Random House, dans son communiqué.

La romancière britannique avait été victime d'une grave attaque cérébrale en début d'année, et était depuis plongée dans un "coma irréversible",  d'après les mots de Jean-Claude Berline, l'attaché de presse des Editions des deux terres, qui avaient publié le 28 janvier en France Une vie si convenable, son ultime roman.

L’auteure britannique, qui avait plus de 60 titres à son actif, était réputée pour ses romans policiers empreints de psychologie. Traduite dans plus d’une trentaine de langues, Ruth Rendell a vendu plusieurs centaines de milliers de livres. Plusieurs d’entre eux ont été adaptés au cinéma comme L’Analphabète par Claude Chabrol (La Cérémonie), L’Homme à la tortue par Pedro Almodovar (En Chair et en os), ou encore plus récemment Une nouvelle amie par François Ozon.
 
Reg Wexford, le personnage récurrent de son oeuvre, était apparu dans son premier roman, Un amour importun (1964). Ruth Rendell l’aura entrainé dans des enquêtes qui sondent les maux de la société britannique : violence domestique, racisme ou pauvreté.
 
Elle avait notamment été récompensée par quatre Golden Dagger de l’Association britannique des auteurs de romans policiers, et par l’Ultimate Master Award de l’association des Mystery Writters of America pour l’ensemble de son oeuvre. Née en 1930, elle avait été faîte commandeur de l'ordre de l'Empire en 1997, et siègait à ce titre à la chambre des Lords comme représentante du parti travailliste.

Après la mort en novembre dernier de P.d James, “c’est la dernière grande dame du roman policier qui disparait”, estime Jean-Claude Berline.