ISRAËL

La proposition de loi visant à encadrer le prix du livre en Israël (1) a été adoptée le 10 juin par la commission ministérielle et passera donc prochainement devant la Knesset. Cette accélération du dossier est liée à une prise de position de Benyamin Netanyahou, ainsi qu'à la mobilisation de dix écrivains israéliens, dont David Grossman et Amos Oz, s'opposant à la vente de leurs livres à des prix réduits. Malgré 35 millions de livres vendus chaque année pour 7 millions d'habitants, les professionnels israéliens du livre connaissent de grandes difficultés en raison de la guerre des prix à laquelle se livrent les deux principales chaînes de libraires, Steimatzky et Tzomet, qui contrôlent 80 % du marché. La proposition de loi (proche de la loi Lang) prévoit un prix unique du livre, fixé par l'éditeur, inscrit sur l'ouvrage et valable 18 mois après la parution. Le modèle français a influencé cette loi en raison d'un lobbying appuyé de la France, via son ambassade et son attachée du livre, le CNL et le Bief, depuis la venue en 2005 de Paul Otchakovsky-Laurens jusqu'à celle d'Antoine Gallimard l'an passé.

(1) Voir LH 900, du 9.3.2012, p. 48.

07.10 2014

Les dernières
actualités