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L’Américain Paul Beatty remporte le Man Booker Prize 2016

Paul Beatty - Photo Copie d'écran/The Telegraph

L’Américain Paul Beatty remporte le Man Booker Prize 2016

The Sellout (Farrar, Straus and Giroux) reçoit le plus prestigieux prix littéraire britannique. Le roman a été publié en France l’an passé chez Cambourakis, sous le titre Moi contre les Etats-Unis d’Amérique.

Par Amélie Boutet
Créé le 26.10.2016 à 17h43 ,
Mis à jour le 24.05.2017 à 16h57

Paul Beatty a remporté le 25 octobre le Man Booker Prize 2016, avec The Sellout, publié par la maison d’édition américaine Farras, Straus and Giroux. Il devient le premier Américain à se voir décerner le prix, qui s’est ouvert en 2014 à tous les auteurs du monde anglophone, et récompense le meilleur roman de fiction en langue anglaise avec une dotation de 50000 £ (59000 euros).

"Je ne veux pas verser dans le dramatique – dire que l’écriture m’a sauvé la vie, ou quelque chose du genre –, mais écrire m’a donné une vie", a déclaré Paul Beatty lors de la cérémonie de remise de prix au Guildhall de Londres retransmise par la BBC. 

Cambourakis l'a publié en France lors de la rentrée littéraire 2015, sous le titre Moi contre les Etats-Unis d'Amérique, traduit par Nathalie Bru.

Son quatrième roman raconte l'histoire d'un Afro-américain, Bonbon, poursuivi en Cour suprême pour avoir tenté de réinstaurer l'esclavage et la ségrégation à Dickens, un quartier de Los Angeles. Paul Beatty avait déjà reçu le prix du National Book Critics Circle Award dans la catégorie fiction en 2015.

Esprit et verve

Le jury, présidé par la biographe Amanda Foreman, a souligné la pertinence de cette œuvre portant sur les inégalités économiques et raciales aux Etats-Unis. "The Sellout est un roman de notre temps. Une satire moderne en constante réinvention, où l’humour masque un sérieux drastique. Paul Beatty tue les vaches sacrées avec désinvolture et s’en prend aux tabous raciaux et politiques avec esprit, verve et quelques grognements".

Le prix était auparavant exclusivement décerné à des écrivains originaires de Grande-Bretagne, d'Irlande et d'autres pays du Commonwealth. Depuis 2014, il peut être attribué à tous les auteurs qui écrivent en anglais.

Six titres composaient la sélection finale parmi les treize d’origine:
  • Paul Beatty (USA), The Sellout (Oneworld), traduit par Nathalie Bru sous le titre Moi contre les Etats-Unis d’Amérique, paru le 25 août chez Cambourakis ;
  • Deborah Levy (GB), Hot Milk (Hamish Hamilton) ;
  • Graeme Macrae Burnet (GB), His Bloody Project (Contraband) ;
  • Ottessa Moshfegh (USA), Eileen (Jonathan Cape), traduit par Françoise du Sorbier et paru le 27 janvier chez Fayard ;
  • David Szalay (Canada-GB), All that Man is (Jonathan Cape) ;
  • Madeleine Thien (Canada), Do Not Say We Have Nothing (Granta Books).
Paul Beatty succède au Jamaïcain Marlon James, récompensé pour A Brief History of Seven Killings (Oneworld Publications), publié le 17 août 2016 chez Albin Michel sous le titre Brève histoire de sept meurtres dans une traduction de Valérie Malfoy.

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