Récit de ses années de pouvoir, de sa relation parfois tendue avec son successeur, Gordon Brown, mais aussi tentative d'explication de sa décision controversée d'engager son pays dans la guerre d'Irak, le livre de Tony Blair fait déjà parler de lui dix jours avant sa publication.

Avec un lancement mondial le 1^er septembre, ses Mémoires (A Journey, “un voyage” pour le titre anglo-saxon) devraient attiser la curiosité de la presse, même si les interviews de l'ancien premier ministre pourraient être accordées au compte-goutte. En France, le titre, publié par Albin Michel, sera tiré à 50 000 exemplaires.

Anticipant les critiques de ses compatriotes, Tony Blair a fait savoir en début de semaine que les recettes tirées de son livre serviraient à financer un centre de rééducation pour soldats blessés de la Légion royale britannique. Il compte en effet reverser les 4,6 millions de livres (5,61 millions d'euros) reçues à titre d'avance et la totalité des futures royalties.

Même si cette somme fait encore pâle figure à côté des 17 millions d'euros qu'il a amassés, selon la presse britannique, depuis son départ du 10, Downing Street, l'annonce a eu pour effet en Angleterre de booster les précommandes, un phénomène qui ne s'est pas répercuté en France, la prospection auprès des libraires ayant été faite bien avant l'annonce de Tony Blair, comme l'a précisé la maison d'édition.